Ce vendredi 15 Mai 2015, un couple résidant en Haute Normandie a été condamné avec sursis pour « défaut de surveillance » car leur bébé de neuf mois est tombé dans le coma en absorbant de la résine de cannabis.
Maladresse, maltraitance volontaire ou fautes d’inattention qui se répètent ?????
En Normandie, durant le mois d’Octobre de l’année 2014, un bébé a été admis aux urgences à deux reprises pour, aussi fou que cela puisse paraître, avoir ingurgité du cannabis.
Une fois….par inadvertance
A neuf mois, la petite fille a été admise à l’hopital du Havre pour la première fois en étant dans le coma. Dans son corps, 114 nanogrammes de tétra-hydro-cannabinol (THC), une substance active du cannabis agissant sur les neurones, ont été décelés. Une forte quantité que le père attribue à la "très bonne qualité du shit" incriminé....
Tant bien que mal l’enfant finit par se réveiller mais le mystère demeure quant au fait qu’elle était accompagnée ou pas par ses parents à ce moment-là. Intérrogé par Normandie Actu, l’avocate du père a déploré ne pas avoir eu "d’explications claires de leur part" lors de l’audience au tribunal correctionnel du Havre.
A nouveau, le drame se reproduit deux semaines plus tard mais la situation empire.
Bis repetita…comme une évidence ???
C’est accompagné de sa maman que la petite fille a été de nouveau hospitalisée pour la même cause. Selon le médecin légiste convoqué au procès, il y a eu cette fois-ci 162 nanogrammes de THC dans son corps ce qui explique-t-il représente un taux "plus de cent fois supérieurs à celui relevé chez un adulte lui-même intoxiqué".
Intérrogés séparément, le père et la mère donnent deux versions différentes. Ce qui, du coup, complique l’enquête pour pouvoir trouver la cause : négligeance ou défaut de surveillance ? Pour sa part le père, absent lors du drame, opte pour une version simple et courte : l’enfant aurait une nouvelle fois absorbé le produit. Quant à la mère, elle met en avant l’hypothèse du "relargage" (phénomène s’expliquant par la totalité de THC concentré dans les graisses du consommateur se détacher de ces dernières et par la même occasion lui fait revivre quasiment les mêmes effets que lors de la première prise).
Comme lors de la première hospitalisation, l’enfant est de nouveau tombé dans le coma. Cette fois-ci, administré à l’hôpital d’Avranches dans la Manche, la petite fille restera quelques jours là-bas sous surveillance. A cet effet, les parents ont été reconnus coupables de défaut de surveillance et ont été sanctionnés de 18 mois de prison dont 6 mois fermes pour le père et six mois avec sursis pour la mère accompagnés d’une mise à l’épreuve d’une durée d’un an.