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Le copilote du vol Barcelone-Düsseldorf est suspecté d’avoir "volontairement détruit" l’Airbus A320. Les enquêteurs vont décortiquer sa vie privée jusque dans les détails les plus intimes. L’on sait qu’il a subi un burn-out en 2009.
Andreas Lubitz, 28 ans, copilote de l’Airbus A320, est soupçonné d’avoir volontairement précipité l’appareil sur une montagne mardi matin, a annoncé le parquet de Düsseldorf (nord-ouest). Les enquêteurs allemands ont commencé jeudi soir à perquisitionner dans l’ouest de l’Allemagne aux deux domiciles du copilote de l’avion de Germanwings. Dans un communiqué, le parquet a évoqué des perquisitions "à Düsseldorf et dans d’autres lieux", pour y trouver des "éléments personnels susceptibles d’éclairer les faits".
La thèse d’un suicide est ainsi avancée. Pourtant, ce passionné d’aviation est dépeint par son entourage comme un jeune homme calme et normal, un sportif bien dans sa vie. Les investigations menées par Le Parisien révèlent néanmoins qu’Andreas Lubitz aurait souffert d’un "burn-out" en 2009, un syndrome d’épuisement professionnel. A l’époque il avait interrompu pendant 6 mois sa formation de pilote en ligne. Un élément qui pourrait mettre en alerte les enquêteurs.
A l’heure actuelle, tous les médias se penchent sur la personnalité de ce jeune homme pour essayer de comprendre ce qui a pu le mener à effectuer un tel geste. 20 Minutes a ainsi sollicité l’éclairage de Jean-Emmanuel Derny, détective privé et président du Syndicat National des Agents de Recherches Privées (SNARP). "Après un tel accident, le copilote et le pilote font toujours l’objet d’une enquête de moralité et de voisinage. Pour en savoir le plus possible sur la personnalité de l’individu, les enquêteurs décortiquent sa vie privée pour en connaître les détails les plus intimes … Ils peuvent même chercher à en savoir le plus possible sur la vie sentimentale du suspect", explique le détective privé.
D’ailleurs, après les perquisitions menées aux domiciles du "suspect", les enquêteurs ont embarqué une personne, le visage couvert par un manteau. Ils ont également emporté l’unité centrale d’un ordinateur, ainsi que deux grands sacs bleus et un carton visiblement pleins. D’autres policiers ont procédé à une enquête de voisinage en faisant le tour de ce quartier d’habitation de Montabaur où ont pris position de nombreux médias.
Le ministre allemand de l’Intérieur a expliqué quant à lui qu’il n’y a pas "d’indice d’un contexte terroriste" chez le copilote impliqué dans l’accident qui a causé la mort mardi 24 mars de 150 personnes.
