Un gendarme venu aux premiers instants a atteint l’aîné des Kouachi à la gorge dès les premiers échanges de feu. Il raconte cette terrible journée.
Francetv rapporte que le gendarme en question a déclaré qu’il a "rendu un peu justice" aux victimes des frères Kouachi. Le gendarme de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) qui a blessé Said Kouachi quelques instants après son entrée dans l’imprimerie où il s’était replié, vendredi 9 janvier, est intervenu mardi 13 janvier sur France 2. Il y a évoqué son face-à-face avec les terroristes.
Ce chef de patrouille venait de prendre son service lorsqu’il a entendu un message radio signalant des voleurs de voiture retranchés dans la zone industrielle de la ville. Il avait pressenti qu’il peut s’agir des frères Kouachi. En voiture avec une jeune collègue, il vient guetter sans sirène ni gyrophare.
"Un personnel de la société me fait alors comprendre avec des gestes qu’ils [les terroristes] étaient à l’intérieur. Mon véhicule ne pouvait peut-être pas suffire à assurer ma protection. (...) Je sors donc rapidement, rentre dans la cour, je longe sur le côté pour ne pas être visible. Je me place sur le côté gauche, protégé par le mur", témoigne le gendarme. Said Kouachi sort alors de l’entreprise et fait feu sur le véhicule, après avoir crié "Allahou Akbar".
"Je suis face à un individu qui a déjà tué 12 personnes, qui a abattu froidement un collègue policier. On se dit alors qu’on ne peut pas se louper. Vu que j’étais en position pour faire feu, j’ai fait feu". Une de ses balles a atteint l’aîné des Kouachi à la gorge. Il a également profité de la situation pour crever un pneu de la voiture des terroristes.