L’homme est soupçonné d’avoir ordonné des tirs à balles traçantes. Ces tirs seraient à l’origine de l’incendie de juillet 2009 qui avait fait deux blessés.
Le légionnaire a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Marseille pour « destruction, dégradation ou détérioration involontaire du bien d’autrui », rapporte aujourd’hui le site 20minutes.fr. Agé de 48 ans, l’adjudant Philippe Fontaine est soupçonné d’avoir donné l’ordre de tirer avec des balles traçantes à l’origine d’un incendie en juillet 2009. Mille hectares de calanques étaient alors partis en fumée.
Le feu avait pris dans le camp militaire de Carpiagne, avant de déborder au-delà des crêtes des collines. Il a fallu trois jours pour le circonscrire. On a dénombré deux blessés 67 victimes matérielles.
Initialement, le juge d’instruction avait estimé que les charges retenues étaient insuffisantes. Il avait demandé un non-lieu partiel pour l’adjudant. Mais au mois de février, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a décidé le renvoi du légionnaire en correctionnelle.
Selon la cour, le légionnaire a commis une « violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité » pour avoir « utilisé, sans l’accord de sa hiérarchie, des balles traçantes dont l’usage était interdit ».
Elle ajoute : « Il paraît établi que c’est bien l’emploi de munitions traçantes qui a engendré le départ de feu ». Circonstances aggravantes, « l’incendie est intervenu dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel et à créer un dommage irréversible à l’environnement ».