Au dernier jour de son procès devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes, le pédophile a reconnu avoir agressé ou violé quinze enfants, mais il a nié les accusations portant sur quatre victimes.
Aurélien Jarrier a précisé qu’il n’avait pas agressé quatre des enfants en les citant nommément, relate Le Figaro ce vendredi. Dix-neuf victimes figuraient sur la liste de la procédure. L’homme a ajouté « pour les autres c’était vrai et je leur demande pardon », selon l’avocate d’une fratrie de victimes à la sortie de l’audience à huis clos, Me Isabelle Silvano.
Agé de 37 ans, Aurélien Jarrier, était jugé pour les viols de cinq mineurs, âgés entre 8 ans et 15 ans et des agressions sexuelles commises sur dix autres garçons. Cet ancien directeur de colonie de vacances, déjà condamné en Alsace en mars 2007 pour agressions sexuelles alors qu’il était directeur d’un centre de vacances près de Colmar, est aussi accusé de corruption sur deux mineurs pour leur avoir montré des films pornographiques et d’administration de substances nuisibles à deux autres.
Au début de son procès, Aurélien Jarrier a reconnu des attouchements sexuels ainsi que l’administration de sédatifs, mais a nié tout viol. Remis en liberté conditionnelle en attendant son procès dans l’affaire de Colmar, il s’était alors installé chez sa mère à Golfe-Juan, dans les Alpes-Maritimes. Mais ses vieux démons n’avaient pas tardé à le rattraper.
Dès sa sortie de prison il avait repris contact avec sa meilleure amie qui habite dans la région de Bourges, dans le Cher. Elle lui avait alors présenté son jeune neveu et les amis de ce dernier. Il est soupçonné d’avoir violé ou agressé six de ces garçonnets, essentiellement au domicile des grands-parents de son amie.
Dans les Alpes-Maritimes, une connaissance lui présente son petit frère. Là encore, il aurait abusé de lui puis de sa sœur, seule petite fille du procès, qu’il aurait droguée. Il « chasse » aussi sur Internet. Sous le biais d’activités amicales, il contacte des familles, souvent des femmes seules et leur propose des loisirs pour leurs enfants. Il les met en confiance en se prétendant pédo-analyste. Entre avril et septembre 2010, il organisera ainsi 44 sorties pour approcher d’autres enfants, avant d’être démasqué.