Une jeune melunaise de 22 ans a prévenu les passants de son agression en leur lançant des bouts de papiers. Les voisins ont ainsi pu alerter la police.
Sur de petits papiers, la jeune femme avait envoyé des messages de secours : « Je suis enfermée au premier étage, première porte à droite. » « Pitié, il va me tuer. » « Appelez la police. » C’est depuis la fenêtre de sa salle de bains qu’elle les avait lancés. Ils sont tombés sur la table d’un de ses voisins. Celui-ci a pu ainsi prévenir la police et porter secours à la femme en question. Elle était justement en train de se faire battre.
Le procès de son compagnon qui la battait avait eu lieu ce mardi dans la soirée. La jeune femme avait témoigné contre son amant en confirmant avoir été à l’origine de ces SOS volants. Elle a également confirmé avoir été victime des agissements violents de son concubin en juillet, août ainsi que ce mois. Il y aurait également eu des menaces de morts avec arme blanche et des moments de séquestrations.
Bien évidemment, le prévenu tente de faire passer la jeune femme pour une menteuse. Il lui jette d’ailleurs des regards intimidants, elle déclare terrorisée, « je n’ai plus envie de parler. Si je peux m’arrêter. Qu’il me laisse tranquille. » L’homme, un habitué des services de l’ordre, suscite la polémique. Le procureur de la République déclare d’ailleurs, « la victime est là, mais ne se victimise pas. A l’inverse du prévenu qui crie au complot. Il a un passé de violence et a déjà frappé son ex-concubine alors qu’elle était enceinte. » A l’issue de cette bataille judiciaire, l’homme a été condamné à dix-huit mois de prison, dont neuf avec sursis, avec mandat de dépôt. Il lui sera notamment interdit d’approcher la victime de toutes les manières et de détenir une arme.