Une fillette de 26 mois est activement recherchée par les autorités. Ses parents en instance de divorce se battent pour sa garde. Tout un village s’est organisé afin de cacher la petite fille.
Cela fait maintenant quatre mois que le comité de soutien "Protégeons la Petite Lili" a vu le jour. Un comité qui met tout en œuvre pour faire avancer le dossier et surtout pour agir contre l’avis de la justice selon lequel Lili doit être confiée à son père en Afrique du Sud, rapporte TF1.
L’affaire remonte à plusieurs mois. Hélène Cattla, une jeune femme habitante de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales s’est rendue en Afrique du Sud pour épouser cet homme, propriétaire de réserves, qui deviendra un peu plus tard le père de sa petite Lili. Mais le mariage avait tourné à la déception. Alors enceinte, la future maman avait dû se placer sous la protection du consulat français suite à des violences conjugales. Elle avait réussi à quitter le pays avec la promesse d’y revenir. Depuis, le père et le grand-père paternel réclament le retour de l’enfant qui a disparu. Les deux hommes ont lancé une procédure.
Malgré de tumultueuses batailles juridiques, Hélène perd la garde de sa fille. Lili, âgée actuellement de 26 mois, doit être confiée à son père selon la décision de la justice de Perpignan. Depuis cette bataille juridique, des habitants de Font-Romeu, ont décidé d’agir pour empêcher le départ de Lili en Afrique du Sud, son pays de naissance. Selon le président du comité, André Bègue, si la petite part elle ne reviendrait plus jamais en France.
En plus des manifestations sur Internet, et devant le palais de justice, les habitants du village de Font-Romeu font tout leur possible pour que les autorités ne retrouvent pas la petite Lili. "La petite est partie en vacances à l’étranger avec ses grands-parents. Il est hors de question qu’elle soit rendue à son père avant la cassation" explique André Bégues. "Ce que nous demandons c’est simplement que la petite Lili puisse rester en France jusqu’au jugement de la cour cassation que nous avons saisie en urgence. Car la saisine de la cour n’est pas suspensive du jugement en appel" précise Me Gilles Gauer l’avocat de la maman.
Depuis des mois, le comité a multiplié les interventions en envoyant des lettres à la Présidence de la République, à Matignon, au Quai d’Orsay et place Vendôme. C’est d’ailleurs de Christiane Taubira que le comité de soutien attend depuis très longtemps une réponse. "Même le Premier ministre lui a demandé de répondre à notre demande, celle de permettre à Lili de revenir vivre auprès de sa maman en attendant la Cassation", déclare André Bègue.
Ce mardi matin, Hélène Cattla, a été convoquée devant la justice pour être mise en examen pour "non-présentation d’enfant". Le comité de soutien a organisé une grande manifestation devant le tribunal de grande instance de Perpignan pour défendre les droits de Lili et de sa maman.