L’épidémie de Chikungunya se répand aux Antilles. En Guadeloupe, 6 660 nouveaux cas ont été recensés lors de la première semaine de juin.
Les autorités guadeloupéenne ont tiré la sonnette d’alarme vendredi. Elles appellent la population à se mobiliser contre les moustiques, vecteurs du chikungunya qui s’est renforcé sur l’île lors d’une conférence de presse à Pointe-à-Pitre.
En effet, 6.600 nouveaux cas ont été recensés durant la première semaine de juin contre 5.190 la semaine précédente.
La préfète Marcelle Pierrot a déploré : "les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons". Aussi la "cellule de suivi" du chikungunya devient une "cellule de crise".
Une "brigade anti-chik" de 250 jeunes en insertion feront auprès de la population, la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières.
Au total, plus de 25 000 cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en médecine de ville ont été estimés depuis le début de la surveillance (S2013-52 à S2014-21). Durant les quatre dernières semaines, l’incidence moyenne du département est en constante augmentation (atteignant 336 cas pour 10 000 habitants en semaine 2014-21). Certaines communes sont plus fortement impactées par cette augmentation : Les Abymes, Petit-Canal, Pointe-à Pitre, Baie-Mahault, Pointe Noire.
Alors qu’en Guadeloupe, l’épidémie s’intensifie avec 5000 cas évocateurs estimés en une semaine en fin mai, la transmission du virus reste stable à Saint-Marin et Saint-Barthélémy. En Guyane, le Chikungunya continue sa progression, notamment sur la commune de Cayenne.