Un détenu de la prison de Corbas (Rhône) pour violence conjugale a profité de sa permission de sortie pour s’attaquer à coups de hache à sa femme. Celle-ci n’a pas survécu à ses blessures.
Une femme de 41 ans a été attaquée à coups de hache mardi à son domicile de Caluire (Rhône). Blessée à la tête et au coude, la victime est décédée mercredi. Selon la police, son agresseur ne serait autre que son mari, qui, pour des cas de violence conjugale, purge encore aujourd’hui sa peine dans la prison du même département.
Lundi, il a bénéficié d’une permission de sortie. Le lendemain, il est alors allé voir sa femme qu’il menaçait déjà de nouvelles agressions dès sa sortie de prison. Peu de temps après, l’homme de 49 ans se présente ensanglanté dans un bar du 6è arrondissement de Lyon où il avouera son crime.
Alertés, des policiers se rendent alors au domicile de l’ex-compagne du détenu et découvrent l’arme du crime et la victime qui était déjà dans un état très critique. La prise en charge immédiat n’a pas permis de maintenir en vie cette dernière. Son décès est constaté le lendemain.
Quant au présumé agresseur, il a été aussitôt placé en garde à vue, laquelle a été prolongée. Les violences que ce détenu de 49 ans portait sur sa compagne dans les précédents faits " n’étaient pas du niveau de celles qui ont été commises " récemment, explique le parquet, justifiant ainsi le choix d’un " processus habituel " qu’est la permission de sortie à la " mesure d’éloignement ". L’objectif de ceci étant " d’éviter des sorties sèches ", souligne encore la même source.
Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de policiers Synergie-Officiers, profite de cette affaire pour revenir sur la reforme pénale voulue par la ministre Christiane Taubira. " On accorde des aménagements de peine à des détenus sans évaluer vraiment leur dangerosité, faute de moyens sérieux, sans suivi réel, et après on va nous expliquer que ce n’est la faute de personne, que la justice a fait un pari sur la réinsertion. Un pari qui expose la vie d’une femme de 41 ans que la justice n’a pas su protéger ", déplore-t-il dans Le Figaro.