Illustration - SIPA
Plus de 300 policiers anglais et gallois ont été accusés d’avoir abusé de leur autorité pendant l’exercice de leur fonction à des fins sexuelles. Un rapport du corps d’inspection des forces de police en Grande-Bretagne a dévoilé l’affaire.
La police de Grande-Bretagne vient de voir sa réputation entachée après un scandale massif d’abus sexuel. D’après un rapport du corps d’inspection des forces de police, conclusion de deux ans d’enquête auprès des autorités galloises et anglaises, il a été révélé vendredi dernier que 306 policiers sont accusés d’avoir abusé de leurs pouvoirs à des fins sexuelles dans le cadre de leurs fonctions. Au total, 436 accusations ont été recensées en Grande-Bretagne, dont 20 concernant des agents de la paix et 8 des membres du personnel.
D’après The Guardian, certains inspecteurs de police sont même convaincus que ces statistiques ne sont pas exhaustives. "C’est le cas de corruption le plus grave auquel est confrontée la police. Le problème est probablement encore plus grave que les chiffres qui nous ont été rapportés ne le suggèrent", a admis Mike Cunningham, inspecteur de la police et ancien chef de la police du Staffordshire, rapporté par Ouest-France. Par rapport au portrait des victimes de ces abus sexuels, l’Inspection de la police de Sa Majesté britannique (HMIC) dépeint des personnes vulnérables telles celles qui sujettes aux violences domestiques, les toxicomanes ou encore les prostituées.
"La police est censée mettre le public à l’abri du danger. Comment les femmes victimes de violences peuvent-elles dénoncer leurs agresseurs si elles craignent d’être agressées de nouveau par la police ?", s’est indignée Sandra Horley, la responsable de Refuge, une association de défense des victimes de violences domestiques. Le rapport sur ces abus sexuels est d’autant plus révoltant sachant que les policiers, auteurs de ces faits échappent à toute sanction. Au cours de ces deux années, seuls 40 officiers ont été démis de leurs fonctions en Angleterre et au Pays de Galles pour ces faits d’abus sexuels.
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Source : Ouest-France, LCI
