Le sommet européen sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada devait se tenir aujourd’hui à Bruxelles. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait auparavant fait savoir qu’il annulait sa visite en Europe.
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, ou Comprehensive economic and trade agreement (CETA) était compromis. Les dirigeants des 27 pays membres devaient se retrouver aujourd’hui à Bruxelles, mais une partie de la Belgique, opposée au texte, avait fait barrage au processus. "Le sommet d’aujourd’hui est annulé. Pour l’instant, aucune nouvelle date n’est fixée. La prochaine étape c’est que toute l’UE soit en capacité de signer l’accord", avait affirmé une source bruxelloise. Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau avait auparavant annoncé qu’il annulait sa visite à Bruxelles.
Les différentes régions et communautés linguistiques de Belgique se sont retrouvées ce matin, pour la quatrième fois en 24 heures, avec le gouvernement fédéral afin d’arrêter leur position au sujet du CETA. Et un compromis a finalement été trouvé. Charles Michel, le Premier ministre belge, a confirmé qu’un accord a été trouvé avec la Wallonie. La Belgique devra envoyer sa position officielle aux ambassadeurs des 27 États membres de l’Union européenne à Bruxelles.
Le gouvernement fédéral belge avait tenté tente de convaincre la région francophone de Wallonie, la région de Bruxelles-Capitale et la Communauté française de revenir sur leur veto. Cette prérogative souveraine bloque la signature de l’accord par la Belgique, et par conséquent, l’ensemble des pays de l’Union européenne.
"On a encore deux trois éléments de consolidation juridique à discuter, ça peut avancer assez rapidement", avait déclaré le ministre-président de la région francophone de la Wallonie, le socialiste Paul Magnette, chef de file des opposants au CETA.
En savoir plus sur le CETA.