Alors qu’il participe à hauteur de 20 milliards d’euros au budget de l’UE, le gouvernement de Matteo Renzi a demandé à ses voisins européens de fournir plus d’efforts pour l’accueil des migrants.
Le chef du gouvernement italien menace de mettre son veto au budget de l’Union européenne. Cette décision a été prise face à l’afflux des migrants, une situation face à laquelle l’Italie se sent délaissée par certains de ses partenaires européens. "Si tu construis des murs contre les immigrés, tu peux oublier l’argent italien. Si les immigrés ne passent pas, l’argent ne passera pas non plus", a déclaré Matteo Renzi.
L’Italie a surtout dénoncé les pays qui refusent l’accueil des migrants sur leur territoire. Parmi eux, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie auxquels il reproche de lui faire faire la morale sur les immigrés. Pourtant, le gouvernement italien alloue 20 milliards d’euros à l’Europe qui lui en restitue 12. "Alors permettez que l’Italie dise ’le mécanisme ne fonctionne plus’", a lancé Matteo Renzi mardi à la télévision. "Si l’Union européenne veut baisser les dépenses en Italie liées aux migrants, nous les baisserons. Qu’ils ouvrent leurs portes et nous baisserons les dépenses", a-t-il ajouté sur le récit de LCI.
Cette année, l’Italie a vu débarquer près de 155 000 personnes sur ses côtes en plus des nouveaux arrivants qui doivent y loger ces derniers jours. Pourtant, son réseau d’accueil est en surchauffe. Pas plus tard que mardi soir, les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations de secours au large de la Libye, ont annoncé que 500 migrants avaient pu être secourus dans la journée. Cette action a été rendue possible grâce aux quatre opérations distinctes sur des canots pneumatiques.