La chancelière allemande Angela Merkel semblait réticente à presser les Britanniques à officialiser leur sortie de l’Union européenne, mais après avoir rencontré le président français François Hollande et le président du Conseil italien Matteo Renzi, elle a changé de discours.
Le président français François Hollande, le président du Conseil italien Matteo Renzi et la chancelière allemande Angela Merkel se sont réunis à Berlin, hier soir. Angela Merkel semblait prête à accorder du temps au Royaume-Uni pour rendre effectif sa sortie de l’Union européenne après le vote du Brexit, mais hier, elle a laissé transparaitre une volonté d’accélérer le processus dans la crainte d’une contagion dans les autre pays de l’Union.
"Nous avons une responsabilité pour les 27 pays membres. Nous devons essayer de les conduire sur une nouvelle voie", a expliqué Angela Merkel avant le début de leur dîner de travail. "La responsabilité, c’est de ne pas perdre de temps. Rien ne serait pire que l’incertitude", a complété François Hollande. "Il faut apaiser la famille européenne. Il faut élaborer une stratégie", a poursuivi Matteo Renzi.
Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi présenteront aujourd’hui un document de travail à leurs partenaires. Selon des sources diplomatiques françaises citées par Le Figaro, un prochain Conseil européen est prévu en septembre en vue de permettre "d’avancer sur ce programme de travail".
L’article 50 du traité de Lisbonne "est très clair", a insisté Angela Merkel : c’est au Royaume-Uni qu’il revient d’enclencher le processus de sortie de l’Union européenne après le vote du Brexit. Or, le premier ministre David Cameron n’a aucune intention de le faire. Il laisse à son successeur, qui sera connu début septembre, le soin de décider. "Il n’y aura pas de pré-négociations", a prévenu François Hollande à l’unisson de ses deux homologues, déconseillant au Royaume-Uni "de faire traîner ensuite les discussions en longueur".