Après cinq jours de grève des personnels naviguants, le conflit social au sein de la compagnie Air France s’achève. La direction a annoncé un retour à la normale du trafic ce jeudi sur l’ensemble des lignes nationales et internationales . Les employés de la compagnie contestaient contre la réduction des équipages de vol.
Le week-end dernier, Air France a dû se résoudre à annuler plusieurs vols en raison du mouvement social de son personnel. La réduction des effectifs des équipages de vol a suscité la vive contestation du personnel et entraîné un important mouvement de grève. L’impact sur les vols tend à s’effriter. La compagnie nationale a annoncé un trafic "très peu perturbé" hier, et "un retour à la normale" ce jeudi. 92% des vols ont pu être assurés mercredi et aucune annulation n’a été signalée.
Des chiffres de la direction contestés par les 4 syndicats PNC qui poursuivaient la grève. Selon le SNPNC-FO, représentant 21% des 15 000 hôtesses et stewards, 50% des vols ont dû être annulés 25% à Marseille et 20% à Toulouse. Afin de limiter les conséquences de la grève sur l’activité de la compagnie, la direction a eu recours durant ces 5 jours aux services de compagnies partenaires et de filiales. Le nombre de passagers dans les avions a également été limité et les cadres de la compagnie ont été mis à contribution.
Lundi dernier, la CFDT et la CFTC avaient décidé de se retirer du mouvement, mais les syndicats SNPNC-FO, Unsa, Sud Aérien et la CGT ont décidé de poursuivre la mobilisation.
S’exprimant hier soir sur le conflit social qui a touché la compagnie, le ministre des Transports Thierry Mariani a déclaré qu’il souhaitait la mise en place d’un système identique à celui instauré au sein de la SNCF ou de la Ratp, obligeant les grévistes à prévenir de leur mobilisation au moins 48 heures à l’avance. La mise en place d’un "service minimum" est en revanche "juridiquement" impossible, Air France étant une entreprise privée.