La ministre de l’outre-mer, Marie-Luce Penchard se rendra en juin prochain dans les îles Eparses de l’océan Indien, rattachées aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) depuis 2007.
Interdites d’accès sauf autorisation spéciale délivrée par le préfet des TAAF, ces îles sont des sanctuaires de la biodiversité mondiale. "On ne parle pas assez des TAAF, avec l’année de la biodiversité en 2010, avons à faire valoir les atouts qu’apporte l’outre-mer dans ce domaine", explique la ministre.
Les îles Eparses ne font pas partie du territoire de l’Union Européenne. Les îles Eparses sont classées en réserves naturelles. Très prisées par les scientifiques, les trois premières bénéficient d’une présence militaire française, avec relève et ravitaillement tous les 45 jours par voie aérienne. La quatrième est protégée naturellement (submergée à marée haute) et la cinquième accueille une station météorologique.
Classées en réserves naturelles depuis 1975, elles servent de témoin, de « point zéro » pour certaines études scientifiques. Certaines de ces îles ont une végétation quasi originelle, en particulier Europa qui dispose d’une mangrove intacte, et présentent une grande richesse patrimoniale. Ces îles abritent des populations importantes d’oiseaux marins (Frégate du Pacifique, Frégate ariel, Fou masqué, Fou à pieds rouges, Sternes...). La zone nord du canal du Mozambique est reconnue comme l’un des « hot spots » de la biodiversité marine (cétacés, poissons, récifs coralliens, hydraires). Europa constitue probablement le plus grand site de ponte de tortues marines au monde : tortues vertes (Chelonia mydas) et tortues à écailles ou imbriquées (Eretmochelys imbricata).
Les Eparses comptent 700.000 km2 de zones économiques exclusives où on trouve du thon. On y cherche aussi du pétrole. Elles jouent un rôle important dans la prévision cyclonique de la zone.