S’il est élu président de la République de France, François Hollande envisage de renégocier le pacte budgétaire européen pour permettre, selon lui, plus de croissance et moins d’austérité. Ce pacte "n’est pas renégociable", lui répond la chancelière allemande Angela Merkel.
Le traité de discipline budgétaire, signé par 25 chefs de gouvernement et d’Etat et ratifié par une partie des Etats membres, "n’est pas renégociable", insiste Angela Merkel, dans un entretien accordé au groupe WAZ.
"La problématique de la croissance, que certains réclament maintenant, cela fait longtemps qu’elle est le deuxième pilier de notre politique à côté de finances publiques saines", ajoute la chancelière allemande, en référence au candidat socialiste à la présidentielle française François Hollande.
Lors d’une conférence de presse tenue à Paris ce mercredi 25 avril, le rival de Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa détermination à mener une "renégociation" du pacte budgétaire européen pour permettre, selon ses dires, plus de croissance et moins d’austérité. En cas de victoire le 6 mai prochain, François Hollande a promis d’effectuer son premier déplacement à l’étranger en Allemagne pour "ouvrir cette discussion ferme et amicale avec Mme Merkel".
En dépit de son désaccord sur la renégociation du pacte de stabilité européenne, Angela Merkel a toutefois assuré qu’"une bonne coopération" se poursuivra entre la France et l’Allemagne quelle que soit l’issue du "deuxième tour de l’élection présidentielle (qui opposera) deux hommes politiques pro-européens".
La chancelière a réaffirmé son soutien à Nicolas Sarkozy qui s’explique, selon elle, par la proximité de leurs partis politiques et par "le travail en commun et en confiance pour le bien de l’Europe" entrepris durant la période de crise de la dette dans la zone euro.