Les autorités polynésiennes manifestent depuis fin 2008, de façon persistante leur intérêt pour le thème des énergies renouvelables marines. Tahiti Presse annonce qu’une nouvelle opération pilote a été lancée en juin dernier, qui consiste à réaliser une étude destinée à connaître le gisement hydrolien de l’atoll de Hao.
Les passes des atolls des Tuamotu présentent en effet des gisements potentiellement exploitables de courants. La passe dite "Kaki ", dont les courants pourraient dépasser 15 nœuds, n’a jamais été étudiée de façon précise. Un courantomètre a donc été installé dans cette passe de l’atoll de Hao, première phase indispensable à l’étude de faisabilité de tout parc hydrolien.
Pour mener à bien cette opération, la Polynésie française s’est s’engagée dans un partenariat avec deux institutions, l’
ADEME et
Ifremer, qui devront évaluer le gisement avec pour objectif de susciter ultérieurement la mobilisation d’investisseurs susceptibles de concrétiser des solutions technologiques.
Le Centre Ifremer du Pacifique mènera donc une étude spécifique pendant un an, répartie en 5 missions avec les concours et soutiens logistiques de la
Marine Nationale, du
GSMA (Groupement du service militaire adapté de Polynésie française), du détachement du Génie "REAB" de l’Armée de Terre, et de l’équipe communale.
L’équipe Ifremer accueille sur Hao un renfort de qualité avec l’arrivée du navire "Fleur australe" de Philippe Poupon, parti des Marquises il y a deux semaines. Au programme de cette rencontre, des échanges sur les questions de développement durable, de recherches scientifiques prioritaires face au changement global (climatique et pression anthropique) mais aussi sur les collaborations concrètent engagées entre Fleur Australe et Ifremer sur différents thèmes de recherche parmi lesquels les énergies marines renouvelables, l’environnement marin, la connaissance de la biodiversité génétique des huîtres perlières, l’étude du phénomène agrégatif des grands poissons pélagiques.