Le chômage a encore progressé de 0,2% en France durant le mois d’avril. En un an, la hausse ressort à 6,5% pour les catégories A, B et C.
Pour le douzième mois consécutif, le chômage a encore augmenté en France au mois d’avril pour se maintenir à son plus haut niveau depuis septembre 1999. Selon les chiffres publiés mercredi 30 mai par le ministère du Travail et Pôle emploi, la hausse a été de 0,2% le mois dernier, correspondant à 9.200 chômeurs supplémentaires dans les trois catégories, A, B et C.
Dans la catégorie A, c’est-à dire ceux n’ayant exercé aucune activité, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 4.300 en France métropolitaine. Ce qui correspond à une hausse de 0,1% comparé à mars. En un an, la métropole recense 2.888.800 chômeurs.
Avec les départements d’Outre-mer, le nombre de demandeurs d’
emploi dans les trois catégories est de 4.592.000.
Les travailleurs les plus âgés et les chômeurs de longue durée, ont été les plus touchés par le phénomène. Chez les plus de 50 ans, une hausse de 1,0% a été observée dans la catégorie A (+15,6% sur un an). Elle a été de 1,0% en A, B, C (+14,5% sur un an).
Chez les chômeurs de longue durée, c’est-à dire ceux qui sont inscrits au pole emploi depuis un an ou plus, la hausse a été de 1,1% pour les catégories A, B et C (+8,0% sur un an).
Par contre, la situation s’est un peu améliorée chez les moins de 25 ans avec une diminution de 0,4% pour la catégorie A (+5,0% sur un an) et 0,1% si on tient compte des deux autres, la B et la C (+4,3% sur un an).
Pour la tranche d’âge 25 à 49 ans, la tendance est restée stable pour se maintenir à 4,7% sur un an pour les trois catégories.
Il s’agit des premiers chiffres publiés depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. Premier test grandeur nature également pour le gouvernement Ayrault qui entend faire de la question une priorité absolue.
« Nous héritons d’une situation », a déclaré le Premier ministre dès la publication de ces nouveaux chiffres qu’il estime « pas bon ».
Pour sa part, le ministère du Travail a appelé « à une mobilisation de tous les acteurs pour faire de l’emploi la priorité » compte tenu des « évolutions préoccupantes » sur le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (+8% en un an), les seniors (+15,6% en un an) et de la « forte poussée » des nouvelles inscriptions à Pôle emploi. Un phénomène qui survient après un licenciement économique.
« Il y a des inquiétudes réelles, il y a des urgences dans un certain nombre d’entreprises, et à ces urgences-là, il faut s’attaquer en construisant l’avenir dans le dialogue », a estimé le ministre Michel Sapin sur RTL. Lui de penser que le chiffre de 45.000 emplois directement menacés fourni par la CGT semble « réaliste ».
Source : France TV