La Bourse de Paris a connu une nouvelle séance de nette baisse jeudi (-2,25%), dans un marché toujours très volatil, inquiet du manque de cohésion en Europe, et qui saisit le moindre prétexte pour décrocher.
PARIS (AFP) - La Bourse de Paris a connu une nouvelle séance de nette baisse jeudi (-2,25%), dans un marché toujours très volatil, inquiet du manque de cohésion en Europe, et qui saisit le moindre prétexte pour décrocher.
Le CAC 40 a perdu 79,15 points à 3.432,52 points, dans un volume de transactions étoffé de 6,435 milliards d’euros.
Après une ouverture en hausse, le marché parisien a fléchi et oscillait autour de l’équilibre en milieu de journée. Il s’est ensuite brusquement affaibli en tout début d’après-midi, tiré à la baisse par les valeurs les plus cycliques, dont les matières premières et les automobiles.
Le CAC 40 a baissé de plus de 4% en fin d’après-midi, avant de limiter ses pertes en toute fin de séance.
Les gérants d’actions peinent à trouver une explication rationnelle à ce nouveau décrochage.
Les marchés sont à nouveau secoués depuis mercredi matin, au lendemain de l’annonce surprise par l’Allemagne d’interdire, avec effet quasi-immédiat, certaines ventes à découvert.
C’est le côté unilatéral de la décision allemande qui inquiète les marchés, alors que des discussions se déroulaient au niveau de la Commission européenne.
Ainsi, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s’est dit jeudi "surpris" par la décision "unilatérale" de l’Allemagne d’interdire ces ventes à découvert, sans concertation avec ses partenaires européens.
Ce manque apparent de cohésion renforce encore un peu la défiance des investisseurs envers les actifs européens, a indiqué un vendeur d’actions parisien ne souhaitant pas être cité.
Parmi les principales baisses figuraient les valeurs parapétrolières : Vallourec a cédé 5,59% à 145,30 euros, CGG Veritas 4,66% à 18,94 euros et Maurel et Prom 3,70% à 9,90 euros.
Les banques ont été en demi-teinte : Crédit Agricole a lâché 2,70% à 9,13 euros et Société Générale 2,63% à 34,63 euros mais BNP Paribas n’a perdu que 1,06% à 45,81 euros.
Seule valeur du CAC 40 en hausse, L’Oreal, valeur considérée comme défensive —et donc moins susceptible de dépendre de la conjoncture— : elle a gagné 2% à 74,72 euros.