Dès le 1er juillet prochain, les allocations chômage seront revalorisées de 2%.
En même temps que l’augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel de croissance (SMIC) qui interviendra dès le 1er juillet prochain, les allocations chômage seront également revues à la hausse avec une revalorisation de 2% dès le 1er juillet prochain. L’Unédic a précisé que cette hausse surpasse de peu l’évolution des prix.
Cette augmentation a été approuvée en conseil d’administration par 4 organisations syndicales (CFDT, CFTC, FO et CFE-CGC) et 2 patronales (Medef, UPA). Un accord trouvé après "un certain nombre d’échanges", a rapporté le président de l’Unédic Jean-François Pilliard (Medef). A noter que la CGT et la CGPME se sont abstenues.
Cette revalorisation a été décidée le jour même où les chiffres du nombre de demandeurs d’emploi ont été annoncés. Le constat est plutôt inquiétant, puisque le Pôle Emploi compte 33 300 inscrits de plus (catégorie A sans activité) par rapport à avril. Ces statistiques ont été déterminantes dans ces arbitrages.
En juillet 2011, l’allocation avait été revalorisée de 1,5% (1,2% en 2010). Mais depuis la dernière revalorisation, l’inflation a atteint 1,9% sur la période de référence (mai 2011 à mai 2012), impactant directement le pouvoir d’achat des chômeurs.
"Depuis des années, faute d’accord, les revalorisations étaient inférieures à l’inflation", a souligné Laurent Berger, numéro deux de la CFDT, se félicitant de la décision qui devrait jouer sur le pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi. En prenant en compte cette augmentation, l’allocation minimum atteindra à partir de juillet 28,21 euros par jour.
L’Unédic a également expliqué que la situation du marché de l’emploi s’avérait "préoccupante", posant la "nécessité au plus tard en 2013 de se reposer un certain nombre de questions sur le fonctionnement de l’assurance chômage".
Selon les projections faites par l’Unédic, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés augmenterait de 76 000 en 2012, portant les dépenses d’indemnisation de l’assurance chômage à 35,6 milliards d’euros en fin d’année et ses recettes à 32,6 milliards.
Cette revalorisation des allocations chômage ne manque pas de faire réagir à la Réunion. Si certains estiment qu’il s’agit d’un plus apporté au pouvoir d’achat, d’autres jugent cette hausse dérisoire et dénonce l’assistanat.