Le Sénat a rejeté mercredi 28 novembre dans la soirée le projet de loi de finances pour 2013.
Avec 165 voix contre et 156 pour, la gauche n’a pas eu assez de latitude pour permettre l’adoption du projet de loi de finances pour 2013, notamment le volet recettes. N’ayant pas la majorité absolue au sein de la Chambre Haute, l’abstention des sénateurs du Front de Gauche mercredi soir a suffi à faire basculer le vote en faveur de la droite.
Le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, a dit ne pas comprendre la prise de position des communistes qui a déjà fait donc débouter jusqu’ici 4 textes de l’Exécutif, entre autres celui sur l'énergie, la programmation budgétaire 2012-2017, le projet de budget de la Sécu, et mercredi soir, ce premier budget du quinquennat Hollande.
"Je souhaite qu'à l'avenir par le dialogue et le travail en amont, l'esprit de rassemblement reprenne le dessus et permette à l'ensemble des partenaires de gauche de participer au redressement de la France et au changement voulu par les Français", a réagi l’élu socialiste à travers un communiqué hier soir.
"Nous ne votons pas pour ce qui nous paraît contraire à nos engagements et aux chances de réussite de la gauche", ont répondu les communistes, expliquant cette nouvelle fronde. Dans une lettre ouverte, ils ont reproché au gouvernement Ayrault de "n'avoir pas vu ou plutôt, pas voulu voir le rôle charnière de notre groupe".
Le volet recette de ce texte table sur 24 milliards d’€ de hausse d’impôts, incluant la fameuse taxe à 75%. Pour limiter à 3% du PIB le déficit public, il prévoit également 10 milliards d’efforts dans les dépenses.
L'UDI-UC qui a voté contre cette première partie du projet de loi a déclaré par la voix de son président, François Zocchetto, ne pas vouloir cautionner ce qu’il appelle "un choc fiscal de 20 milliards d'euros pour les ménages et les entreprises".
Le projet de loi de finances pour 2013 devra très prochainement passer devant une commission mixte paritaire (CMP), composée de 7 sénateurs et autant de députés, puis une nouvelle fois au Sénat. Sa navette parlementaire devra normalement s’achever à l’Assemblée avant le 20 décembre, la date qui marque le début de la pause au niveau des deux Chambres.
Source : Le Télégramme