Après l’annonce de la suppression de 8.000 emplois chez PSA, le gouvernement multiplie quotidiennement les consultations pour tenter de négocier.
L’annonce par PSA de la suppression de 8.000 emplois en France ainsi que la fermeture probable de son usine à Aulnay-sous-Bois suscite l’inquiétude en France.
Le gouvernement multiplie les négociations pour tenter de trouver une solution. Après avoir entendu les syndicats mardi, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a convoqué le patron de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, ce mercredi soir. Le rendez-vous entre les deux hommes est prévu à 18h30 à Bercy.
Le premier constructeur automobile français se retrouve au premier plan des préoccupations nationales après avoir annoncé le 12 juillet la suppression de 8.000 postes en France, après les 1.900 déjà annoncées à l’automne dernier, ainsi que l’arrêt de production de son usine à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Pour le gouvernement, le
plan présenté par PSA est "inacceptable en l’état". Le président de la République François Hollande l’a même qualifié de pur "mensonge" et a demandé de le renégocier.
Dans un entretien au journal Le Monde, le patron de PSA Philippe Varin a dit comprendre la réaction du chef de l’Etat, sans vouloir renoncer à son plan. "Nous avons examiné toutes les alternatives" à la fermeture d’Aulnay, qui compte 3.000 salariés, assure l’industriel.
La fermeture de l’usine s’avère donc inévitable, mais "il n’y aura pas de licenciements secs", insiste M. Varin. Cependant, le groupe n’exclut pas de recourir à des licenciements collectifs si les départs volontaires ne sont pas suffisants.
Face à la situation, Arnaud Montebourg affirme que "notre maître-mot est donc la négociation, le recalibrage, le reformatage pour tout ce qui nous paraîtra abusif". Le ministre a aussi évoqué son souhait de rencontrer l’actionnaire principal du PSA, la famille Peugeot.
En attendant, un expert mandaté par le gouvernement mène actuellement un audit, dont les résultats sont attendus pour septembre.