Le projet de loi pour la création de la Banque publique d’investissement (BPI), une promesse de campagne de François Hollande, a été adopté définitivement mercredi au Parlement.
Le projet de loi autorisant la création de la BPI, un texte défendu par le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, a été adopté au Parlement mercredi 19 décembre au soir. Avec 176 voix pour et 168 voix contre, le document de compromis des deux Chambres a obtenu la faveur des sénateurs après avoir réussi son passage à l’Assemblée quelques heures auparavant.
Cette institution financière, dont l’Etat et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) seront actionnaires à parité, disposera d’une capacité d’intervention d’environ 40 milliards d’euros, en prêts et en capital. Sa création constituera "un outil de croissance offensif au service de l’économie réelle, des TPE, des PME, des PME industrielles et des établissements de taille intermédiaire (ETI) qui veulent se développer", a expliqué le ministre. Il a rajouté que la BPI accompagnera les entreprises " qui ont un projet de croissance, en agissant comme un levier pour les financements privés".
Le ministre a souhaité entre autre que cette banque puisse démarrer ses activités "le plus rapidement possible". Il espère donc une première réunion du conseil d’administration, composé de 15 membres dont quatre nommés via décret par l’Etat dès ce janvier.
La banque sera présidée par Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la CDC et aura comme directeur général Nicolas Dufourcq, ancien directeur financier et numéro deux de Capgemini.
Du point de vue opérationnel, la BPI sera représentée à travers un guichet unique dans les régions où devront être regroupés le Fonds stratégique d’investissement (FSI), Oseo -la banque des PME- et CDC Entreprises, une filiale de la CDC, des structures déjà connues pour leur soutien au développement local et aux exportations.
Source : Le Point