Le taux de chômage a baissé de 0,1 point en métropole, s’établissant ainsi à 9,8% au 4è trimestre de 2013 selon les nouveaux chiffres de l’Insee.
L’Insee vient de publier un taux de chômage révisé qui fait beaucoup d’heureux au sein du gouvernement. Alors que Pôle Emploi estimait à 3.303.200 le nombre de demandeurs d’emploi fin décembre 2013, l’Insee, « avec une méthodologie plus restrictive », en recense de son côté 2,78 millions.
Dans ses enquêtes, l’Insee se base principalement sur les normes du Bureau international du Travail ou BIT, prises comme référence par les économistes. Dernièrement, l’organe de statistique a aussi apporté d’autres changements dans sa démarche. Entre autres, « une révision à la baisse de 0,5 point de tous les taux de chômage, présents et passés, due à une rénovation de l’enquête menée auprès des ménages », comme l’explique le quotidien en ligne Le Point.
Eu égard de ces outils donc, l’Insee parvient à un taux de chômage de l’ordre de 9,8% au dernier trimestre de 2013 pour la France métropolitaine et 10,2% avec l’ensemble des DOM. La baisse la plus notable est constatée chez la catégorie des 15 à 24 ans – en repli de 1,1 point sur un trimestre et -2,6 points sur un an-même si celle-ci affiche encore un taux de chômage de 22,8% pour la même période.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault est le premier à se ravir de cette amélioration. « Le chômage est en train de reculer. Il a baissé en un an de 85 000 pour les jeunes », se félicite-t-il, qualifiant ces chiffres révisés de « bonne nouvelle ».
Pour le chef du gouvernement, « c’est le moment de mettre le turbo et de faire vivre le pacte de responsabilité ».
A travers un communiqué, le ministre du Travail Michel Sapin enchaîne à son tour : « le chômage en France a baissé au 4e trimestre 2013, conformément à l’ambition du président de la République de voir le chômage commencer à reculer en fin d’année ». « C’est la première fois depuis la mi-2011 », s’exclame-t-il.
Interrogé sur les récents changements que l’Insee a apportés dans sa manière de collecter les données, le ministre d’assurer : « personne n’a mis son nez là-dedans au gouvernement, ni au ministère du Travail, ni à Bercy ».
Du côté de l’institut, on estime qu’il est encore trop tôt pour parler d’une « inversion de courbe ». « Il ne faut pas surinterpréter cette baisse », souligne Fabrice Lenglart, directeur des statistiques démographiques et sociales de l’établissement. D’après lui, il faudra attendre un nouveau recul aux 3 premiers mois de 2014 pour confirmer une quelconque tendance à la baisse.