Après une hausse en mai, le chômage est reparti à la hausse au mois de juin. La hausse touche particulièrement les demandeurs d’emploi de catégorie A, qui sont 33 600 à s’être inscrit au Pôle Emploi et dans les catégories d’emploi A, B et C ayant eu une activité réduite avec 25 200 demandeurs en plus. En totalité, la France compte 2,72 millions de personnes n’ayant exercé aucune activité en juin.
Après une augmentation en mai, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a de nouveau progressé de 1,3% en juin, pour s’établir à 2 720 400 de chômeurs, d’après les chiffres du Ministère du Travail et du Pôle Emploi publié hier. En ajoutant les personnes ayant eu une activité réduite (catégories B et C), le nombre de chômeurs atteint 4 103 700.
Cette dégradation de l’emploi en juin touche en premier les jeunes, les plus de 50 ans et les chômeurs de longue durée. Le nombre de personnes de moins de 25 ans inscrites a augmenté de 1,4% en catégorie A et de 1,2% en catégories A,B,C. Les chiffres des seniors inscrits au Pôle Emploi ont même grimpé de 2% en juin, portant la hausse annuelle à 13%.
Selon les spécialistes, le chômage a atteint un niveau historiquement élevé. "Il y a assez peu d’inflexion liée à la conjoncture et - c’est là la mauvaise nouvelle - on est dans un contexte où le chômage s’installe à un niveau élevé et la durée du chômage augmente. Quel que soit l’indicateur considéré, on a l’image d’un chômage qui semble se stabiliser à un niveau historiquement élevé, pas atteint dans toutes les années 2000", a estimé Yannick L’Horty, du Centre d’études de l’emploi interrogé par LCI.
Suite à la publication de ces mauvais chiffres de juin, Xavier Bertrand, ministre du Travail a affirmé vouloir "maintenir le cap", en continuant à mener des mesures décidées avec l’ouverture à l’alternance pour de nouveaux secteurs et la mobilisation des emplois aidés. L’objectif du gouvernement reste de passer sous la barre des 9% et ce dès la fin de l’année, a précisé le Ministre du Travail interrogé par Europe 1.
Martine Aubry, candidate aux Primaires du parti socialiste pour la prochaine élection présidentielle, a jugé ces chiffres "catastrophiques", déclarant qu’elle "ne s’y habitue pas".