Pour le quatrième mois consécutif, le nombre de chômeurs en métropole a augmenté en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis douze ans. On dénombre désormais dans l’Hexagone 2 844.800 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, c’est-à-dire, sans aucune activité, soit une augmentation de 1,1% sur un mois, et de 5,2% sur un an, d’après les données publiées hier par le ministère du Travail et Pôle emploi.
Le nombre de chômeurs en France métropolitaine a encore augmenté le mois dernier, signant un nouveau record depuis novembre 1999.
Selon les chiffres délivrés lundi par le ministère du Travail et Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, ceux qui n’ont exercé aucune activité, a augmenté de + 1,1 % en novembre, soit 29 900 de plus, pour atteindre un nombre total de 2 844 800. Comparé à l’année 2010, la hausse s’établit à 5,2 %.
En combinant dans les calculs les personnes exerçant une activité réduite, en catégories B et C, le nombre de demandeurs d’emploi en métropole a progressé de 1,2 % en novembre, soit 51 800 chômeurs supplémentaires, pour atteindre un total de 4 244 800. Sur un an, la hausse s’élève à 5,6 %. Avec l’Outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi monte à 4 510 500, un chiffre qui risque de peser lourd dans la prochaine campagne présidentielle, selon la presse nationale.
Dans l’Hexagone, les jeunes de moins de 25 ans ont été particulièrement touchés par le chômage, de même que les séniors de plus de 50 ans. Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans inscrits en catégorie A a ainsi progressé de 2,2 % par rapport à octobre, et de + 2,3 % sur un an. Tandis que la hausse est de 0,7 % pour les 25-49 ans, soit + 2,9 % sur un an, et pour les plus de 50 ans, une augmentation de 1,5 % a été enregistrée le mois dernier, faisant un bond de + 15,4 % sur un an.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, explique dans un communiqué que cette forte augmentation du chômage est la « conséquence directe du ralentissement de l’activité économique ». De ce fait, le gouvernement mise sur le prochain Sommet pour l’Emploi pour trouver des solutions censées contenir la montée du chômage en France.
« Le sommet pour l’emploi doit permettre, autour du président de la République et avec les partenaires sociaux, de proposer des solutions d’application rapide pour contenir au maximum les effets de la crise », poursuit le communiqué du ministère du Travail. Dans cette perspective, Xavier Bertrand recevra les syndicats et représentants du patronat entre les 5 et 12 janvier pour préparer ce sommet prévu le 18 janvier 2012.
A l’issue de ce Sommet pour l’emploi, le ministre du Travail souhaite « que tout soit mis en œuvre pour garantir la réactivité du service public de l’emploi face aux difficultés des entreprises et des salariés, en organisant la veille au niveau local, en mobilisant l’activité partielle autant que nécessaire, et en accompagnant au mieux les salariés touchés par un plan de sauvegarde de l’emploi ».