L’Unedic annonce que les allocations chômage seront revalorisées de 1.2 % le 1er juillet. Cette revalorisation a été décidée lors du conseil d’administration de l’Unedic à la suite d’une négociation entre patronat et syndicats.
Le patronat, réunissant le Medef, la CGPME et l’UPA, avait initialement proposé une revalorisation de 1 %. De l’autre côté, quatre des cinq syndicats siégeant à l’Unedic, la CFDT, la FO, la CFTC et la CFE-CGC avaient réclamé une revalorisation de 2 %. Seule la CGT avait revendiqué 5 %. Finalement, le patronat a mis au vote une hausse de 1.2 % que les syndicats ont laissé passer en s’abstenant.
Les syndicats déplorent cette revalorisation en la jugeant insuffisante compte tenu de la situation actuelle. "Cette revalorisation est non seulement insuffisante au regard de l’inflation de 1,65% mais est également dérisoire au regard de la grande précarité dans laquelle se trouve bon nombre de chômeurs", informe Jacques Voisin, président de la CFTC. Pour sa part, la CFDT a indiqué qu’avec les autres syndicats, elle "a fait une proposition à 2%, au regard des évolutions récentes du Smic (+1.7% sur un an) et de l’inflation (+1.6%)". Concernant l’abstention des syndicats lors du vote, la CFDT explique dans un communiqué qu’un vote contre aurait entraîné "un risque de non-décision du conseil d’administration et donc aucune revalorisation des allocations chômage".
Il est à noter que l’Unedic est un organisme chargé de la gestion de l’Assurance chômage qui est financée par les cotisations des salariés et des entreprises du secteur privé. La somme récoltée vise à assurer un revenu aux salariés involontairement privés d’emploi et à accélérer leur retour à l’emploi par le financement d’aides et de prestations adaptées. Ainsi, l’allocation chômage est versée chaque mois aux demandeurs d’emploi sous réserve d’effectuer d’"actes positifs de recherche d’emploi", pour une durée maximum de 24 mois. Elle représente jusqu’ici 57.4% du dernier salaire brut.