La patronne de Vigimark Surveillance, société prochainement liquidée, était toujours retenue jeudi après-midi à Meulan (Yvelines) par un groupe de salariés qui réclament des indemnités, a-t-elle indiqué par téléphone à l’AFP.
PARIS (AFP) - La patronne de Vigimark Surveillance, société prochainement liquidée, était toujours retenue jeudi après-midi à Meulan (Yvelines) par un groupe de salariés qui réclament des indemnités, a-t-elle indiqué par téléphone à l’AFP.
"La nuit s’est passée correctement, avec pas mal de va-et-vient des salariés, mais les choses n’ont pas évolué", a précisé Valérie Figiel, retenue depuis mercredi après-midi, alors qu’une réunion de déblocage de crise s’est tenue dans la matinée à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie avec les salariés.
Mme Figiel a précisé qu’un autre directeur général délégué, Olivier Duchesne, qui avait décidé de son plein gré de rester avec elle dans les bureaux mercredi soir, y avait également passé la nuit et qu’il était "lui aussi empêché d’en sortir".
A l’issue de la réunion à la sous-préfecture, la CFDT a indiqué à l’AFP que le sous-préfet s’est "engagé à contacter l’administrateur judiciaire et le liquidateur pour obtenir notamment la garantie de paiement des salaires et, pour les salariés transférés, des soldes de tout compte".
"L’action se poursuit jusqu’à la tenue d’une réunion avec l’administrateur et le liquidateur, probablement demain (vendredi) après-midi, et jusqu’à ce qu’on trouve un terrain d’entente", a-t-on ajouté à la CFDT.
Le syndicat avait indiqué mercredi qu’une vingtaine de salariés s’étaient rendus en début d’après-midi au siège de la société "pour faire pression".
"Cent quatre-vingts personnes risquent d’être licenciées avec le minimum d’indemnités. Les salariés repris par d’autres prestataires vont avoir des baisses de salaires. Tout ça, la direction n’en a rien à faire", avait alors déclaré à l’AFP un délégué.
"Nous ne bougerons pas tant qu’on n’aura pas obtenu ce qu’on veut", avait-il poursuivi.
Vigimark Surveillance, qui avait perdu en 2009 des marchés de la SNCF du fait de l’emploi de maîtres-chiens sans papiers, doit être liquidée le 20 mai.