Hier soir, l’agence de notation américaine Moody’s a dégradé la note souveraine de la France à AA1.
La France a perdu son triple A. La décision de l’agence de notation américaine est tombée lundi 19 novembre dans la soirée : "les experts de Moody’s ont annoncé avoir dégradé la note souveraine de l’Hexagone à « AA1 », comme l’avait déjà fait Standard & Poor’s en début d’année".
En clair, la note de la France passe du triple « Aaa », la meilleure note, à « Aa1 ». De plus, il faut savoir que l’agence de notation a assorti cette note d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait à nouveau l’abaisser. La raison : "des perspectives économiques de long terme affectées de manière négative par de multiples défis structurels".
Moody’s souligne également « une perte de compétitivité graduelle mais continue », « des rigidités des marchés du travail, des biens et des services » et des « perspectives budgétaires incertaines en raison de la dégradation des perspectives économiques ».
L’agence new-yorkaise fait état de "la détérioration de l’économie française". Selon Moody’s, l’économie française aggravée par des faiblesses structurelles : "il s’agit de la rigidité du marché du travail et aussi du faible niveau d’innovation qui entraîne une perte durable de compétitivité pour les industries notamment à l’exportation".
Pour le gouvernement français, c’est le maintien de la France sous perspective négative qui est le plus alarmant dans cette situation, c’est-à-dire la probabilité de nouvelles dégradations. Cela implique "un manque de crédibilité des réformes engagées par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault".
Mais selon le ministre des Finances en France - Pierre Moscovici - la dégradation de la note de la France est « une sanction de la gestion du passé », qui incite le gouvernement à « mettre en oeuvre rapidement » ses réformes.
Source : Le Parisien / RFI