François Hollande a présidé l’ouverture de la conférence environnementale. Une occasion pour le chef de l’Etat d’officialiser des "mesures d’urgence" en faveur de l’environnement, à la plus grande satisfaction des écologistes.
Le matin de ce vendredi 14 septembre, le président de la République a ouvert officiellement la conférence environnementale, dont les contours ont pris l’allure d’un "Grenelle de l’environnement Bis", selon les médias nationaux.
Dans son discours, François Hollande a multiplié les annonces en faveur de l’environnement, ce qui n’est pas pour déplaire à ses alliés écologistes.
Reprenant l’une de ses promesses de campagne majeures, le chef de l’Etat a confirmé que la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France, sera bel et bien fermée à la fin de l’année 2016, et ce, "dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois".
"Nous devons faire de Fessenheim un exemple de démantèlement réussi", insiste François Hollande, rappelant que l’objectif étant de ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production de l’électricité à l’horizon 2025.
Autre "mesure d’urgence", le président a réitéré son opposition à l’exploitation des gaz de schiste. "Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huile de schiste par fracturation hydraulique est exempte de risque pour l’environnement et pour la santé", explique-t-il. Avant d’ajouter : "c’est pourquoi j’ai demandé à la ministre de l’Ecologie Delphine Batho de rejeter les 7 demandes de permis remises au gouvernement. Et telle sera ma position pendant tout le quinquennat".
Devant 300 participants, 14 ministres, des ONG et syndicats, François Hollande a aussi annoncé la création d’une agence nationale de la biodiversité. Ceci, comme son nom l’indique, aura comme principale mission la protection de la biodiversité.
Le chef de l’Etat a énuméré quelques priorités telles que "la limitation de l’artificialisation des sols, le développement d’un nouveau modèle agricole, la réduction de l’usage des pesticides et la préservation de la biodiversité marine".
"La mise en œuvre de ces priorités appelle la création d’une Agence nationale de la biodiversité", déclare François Hollande, précisant que cette agence sera chargée "de venir en appui des collectivités locales, des entreprises, comme des associations".
A la fin de son discours, François Hollande a par ailleurs annoncé la candidature de la France pour l’organisation de la conférence mondiale sur l’environnement de 2015. Une conférence dont l’enjeu vise à limiter à 2°C le réchauffement climatique global de la planète. "Pour marquer ma volonté d’aboutir, j’annonce que notre pays est disponible pour accueillir la conférence ici, à Paris", conclut le président, qui a donné le coup d’envoi de deux jours de conférence environnementale au Palais d’Iéna à Paris.
Dernière précision, cette conférence environnementale, "ce n’est pas la reproduction du Grenelle de l’environnement, dont je salue les acquis", affirme le président de la République. "Le Grenelle a eu un mérite incontestable : la concertation, la prise de conscience de l’urgence environnementale. Mais le Grenelle a atteint ses limites. Certains engagements ont été traduits, d’autres ont été oubliés, et les moyens financiers n’ont pas été à la hauteur des espérances. Et une nouvelle fois, l’économie a été opposée à l’écologie", commente-t-il.
Sources : 20 Minutes, Europe 1