Jean René Buisson, le président de l’Association des industries alimentaires s’est aujourd’hui plaint sur Radio classique du « cumul » des taxes sur leurs produits notamment du soda alors qu’une nouvelle augmentation de la future taxe sur la boisson devrait être annoncée cette semaine.
"Nous avions dit dès le départ que c’était normal que l’on participe, à condition que tout le monde y participe, à la lutte contre les déficits". a déclaré M. Buisson, le président de l’Association des industries alimentaires. Intervenu sur Radio classique pour montrer son mécontentement face au doublement de la taxe appliquée aux sodas, il a affirmé : "Simplement, on ne veut pas être la variable d’ajustement de tous les déficits qui passent et sur lesquels nous n’avons pas grand chose à voir", a-t-il poursuivi, citant le coût du travail des agriculteurs qui "n’est vraiment pas notre problématique".
Il y a un mois, le gouvernement français a annoncé une taxe sur les sodas pour amoindrir les pertes financières de l’Etat et pour lutter contre l’obésité. Cette semaine, une déclaration de Sarkozy se rapportant à une éventuelle hausse cette taxe est attendue. Sachant qu’elle rapporterait 240 millions d’euros par an, soit "entre 2 et 3 centimes" par cannette et que cette somme sera destinée à aider la filière agricole.
"La taxe Fillon, effectivement on aurait pu considérer que c’est notre participation à l’effort collectif. Deux taxes, c’est beaucoup", a estimé M. Buisson. "Cela devient vraiment insupportable pour l’industrie alimentaire", a-t-il ajouté, soulignant que l’industrie alimentaire verse déjà 380 millions d’euro sur les spiritueux, rapporte lexpress.fr. "Pour le consommateur, ça représente beaucoup d’argent quand vous savez que l’augmentation du sucre est aussi de l’ordre de 40%, (...) que le gaz, le pétrole, l’ensemble des matières premières augmentent, ça fini par avoir une répercussion" sur le budget des consommateurs, a-t-il indiqué.
Concernant l’interdiction de bisphénol A dans les produits alimentaires à partir de 2014, Buisson a rappelé que les grandes organisations internationales et européennes ont confirmé l’an dernier qu’il n’y avait pas de problèmes avec le bisphénol. Il a cependant reconnu qu’"à partir du moment où, sociologiquement, l’opinion publique n’en veut plus, même si le produit est bon, il faut le changer". "Il nous faut simplement le temps de trouver un nouveau produit et nous considérons qu’à moins de trois ans ce sera très difficile", a-t-il rajouté.