Premier tour de piste pour le candidat à l’Elysée François Hollande. Devant 19 000 militants réunis au Bourget, le prétendant au poste de chef de l’Etat a tenu son premier grand meeting de campagne. L’occasion d’exposer sa vision de la fonction présidentielle portée par le combat contre l’intérêt de la grande finance, de présenter sa perspective pour la France et de rassurer ses troupes après plusieurs semaines de turbulences dans les rangs PS.
Ovations et foule en liesse pour le premier grand meeting de François Hollande, candidat Parti Socialiste à l’élection présidentielle. Hier soir, au parc des Expositions du Bourget, le candidat a tenu son discours pour la France, pendant près d’une heure et demi. "Je veux parler de la France", a commencé François Hollande devant 19 000 supporters rassemblés pour l’écouter.
Remontant à son enfance passée à Rouen dans "une famille plutôt conservatrice", François Hollande a affirmé qu’il n’a pas "reçu la gauche en héritage", mais l’a choisie. Dressant un autoportrait d’un candidat proche des gens, François Hollande a cherché se démarquer de ses concurrents directs sans jamais les nommer. « Présider la République, c’est refuser que tout procède d’un seul homme, d’un clan » ou encore « c’est ne pas nommer le président ou les présidents des chaînes et des radios du service public, c’est garantir l’indépendance de la justice en écartant toute intervention du pouvoir sur les affaires, c’est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris. », a t-il déclaré d’emblée.
Devant un parterre conquis de militants, François Hollande a dévoilé "son secret". "J’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent", a t-il asséné. Semblant déjà anticiper une victoire, François Hollande a clairement indiqué "son adversaire". "Mon véritable adversaire n’a pas de nom, de visage. Cet adversaire, c’est le monde de la finance.", a t-il précisé.
Déterminé et porté par une ambiance survoltée, François Hollande a passé en revue des grands thèmes de son programme : l’Europe, le nucléaire, la fiscalité, le logement. Prônant un véritable tournant à gauche de façon décomplexée, François Hollande a soutenu l’encadrement des loyers, la fin des bonus financiers et la fiscalité pour les plus hauts revenus. Avec ce meeting, le candidat du PS a lancé définitivement lancé sa campagne.