Les services du Premier ministre ont annoncé hier que les ministères devront réduire leurs dépenses de fonctionnement à hauteur de 7% en 2013 et à baisser leurs effectifs de l’ordre de 2,5% par an entre 2013 et 2015.
Les ministères sont appelés à réduire leurs dépenses afin de réunir une enveloppe nécessaire pour financer les créations de postes dans l’éducation, la justice et la police.
Les mesures de rigueur "porteront sur l’ensemble des ministères, y compris sur les ministères qui interviennent dans un domaine prioritaire pour leurs emplois situés en dehors de ce champ (prioritaire)", souligne Matignon.
Cependant, "les effectifs de l’Etat connaîtront une stabilité globale. Les créations d’emplois seront réservées à l’enseignement, la police, la gendarmerie et la justice".
Durant la campagne présidentielle, François Hollande a promis de créer sur cinq ans 60.000 postes dans l’Éducation Nationale et 5.000 dans la police, la gendarmerie et la justice.
Les ministères sont également invités à tailler dans leurs dépenses de fonctionnement. Le Premier ministre souhaite une réduction globale de 7% en 2013 par rapport à 2012, 4% en 2014 par rapport à 2013 et 4% en 2015 par rapport 2014.
Des coupes "de même ampleur" seront également orchestrées dans certains organes de l’Etat, comme le Centre national de recherche scientifique (CNRS).
"Chaque ministre aura la responsabilité de répartir cet effort au plus juste entre son administration et les opérateurs qui lui sont rattachés", précise Matignon.
"Les lettres plafond fixant, pour chaque ministère, le niveau des crédits et des emplois, seront envoyées fin juillet, le temps pour le Premier ministre de procéder aux arbitrages nécessaires", note Le Nouvel Observateur.
En attendant, les propositions émanant des ministres "feront l’objet d’un échange, au cours du mois de juillet, avec le ministre de l’économie et des finances et le ministre délégué au budget".
Le Premier ministre a rappelé en début de semaine que le Gouvernement projette de réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013 pour permettre le retour à l’équilibre budgétaire en 2017.