Le Parlement européen a approuvé ce jeudi 17 avril le nouveau Fonds Européen pour la Pêche (FEAMP), qui englobe l’ensemble des aides européennes en faveur des pêcheurs ultramarins.
Le nouveau Fonds Européen pour la Pêche (FEAMP) a reçu l’approbation du Parlement européen ce jeudi 17 avril. Ce fonds d’un montant de 6,5 milliards d’euros servira à financer la mise en œuvre de la politique commune des
pêches dans l’Outre-mer.
L’eurodéputé Younous Omarjee qui a voté pour le FEAMP s’est réjoui de l’aboutissement des discussions autour de cet appui financier, qui devait initialement être mis en œuvre dès début janvier 2014.
"Au regard des atouts extraordinaires de nos filières pêches, l’impatience des pêcheurs est légitime. Ils savent le combat que j’ai mené en Europe pour eux et je veux saluer leur courage et leur détermination", affirme-t-il. "Chaque avancée a été obtenue après d’âpres batailles avec la Commission européenne et le Conseil européen", ajoute l’élu européen.
Younous Omarjee a expliqué que ce FEAMP est le fruit d’un travail de longue haleine, étant donné qu’il a dû arracher une série de rendez-vous avec la Commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, afin d’obtenir une meilleure ligne de financement dans un contexte budgétaire de plus en plus contraignant.
Le député européen a également dû enchaîner au moins 9 rencontres avec les pêcheurs ultramarins au cours de ces dernières années, dont deux à Bruxelles et une à Strasbourg, comme le relate l’Agence de presse Océan Indien (APOI).
Ce FEAMP permettra notamment de soutenir l’installation des jeunes pêcheurs en leur accordant une aide financière pouvant aller jusqu’à 100 000 euros. Une hausse de plus de 50% des aides pour la compensation des surcoûts des produits de la mer sur la période 2014-2020 est également prévue dans toutes les Régions Ultras Périphériques (RUP).
De plus, il prévoit aussi des subventions pour le renouvellement ou le remplacement des moteurs des bateaux de pêche mesurant jusqu’à 24 mètres.
Autre avantage lié à ce fonds européen, la création d’un fonds de mutualisation a également été annoncée afin de venir en aide aux professionnels en cas de crise ou de catastrophe naturelle. Enfin, le FEAMP sera utilisé en partie pour financer la récolte des données scientifiques et le contrôle des pêches. Une redéfinition de la pêche artisanale pour l’adapter aux pratiques des RUP est ainsi envisagée.
"Il est désormais important que nous continuions d’agir dans les années devant nous pour défendre une meilleure approche européenne vis-à-vis de la pêche dans l’Océan Indien. C’est pourquoi nous avons mené un bataille pour la création d’un Conseil Consultatif de l’Océan Indien, qui permettra demain aux pêcheurs de la Réunion d’avoir un dialogue direct avec la Commission européenne pour mieux faire entendre leurs attentes, leurs besoins et leurs objectifs ", explique Younous Omarjee, qui a envoyé un courrier au gouvernement début avril afin de s’assurer que les aides européennes soient versées aux pêcheurs ultramarins, comme convenu, cette année 2014.