Dans une interview accordée au journal Nice-Matin, le premier ministre Français Fillon a déclaré qu’il n’y aurait pas de "coup de pouce" donné au Salaire Mininum Interprofessionnel de Croissance (SMIC). Selon le chef du gouvernement cette augmentation du salaire minimum constituerait aujourd’hui "une faute économique".
Interrogé sur les primes aux salariés, le pouvoir d’achat, les finances publiques et la fiscalité par la rédaction de Nice-Matin, François Fillon a affirmé qu’il n’y aurait pas de coup de pouce donné au SMIC lors de la prochaine revalorisation. Selon le chef du gouvernement, augmenter le salaire minimum serait "une faute économique", car "cela écraserait la hiérarchie des salaires et induirait une augmentation du coût du travail et donc du chômage".
Dans son argumentaire, le premier ministre blâme une nouvelle fois les 35 heures instaurées par la gauche. "Avant 2000, le coût du travail des produits fabriqués en France était en moyenne, 15% moins chers qu’en Allemagne. Depuis les 35 heures, cet avantage a été perdu et dans certains secteurs comme l’agriculture et les services, on est en train de dépasser l’Allemagne."
La prochaine revalorisation automatique du Smic pourrait intervenir en août, selon le Ministère du Travail et de l’Emploi, lorsque la hausse des prix atteindra 2% depuis la précédente revalorisation. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, aucune hausse du Smic initiée par le gouvernement n’a eu lieu. Les syndicats revendiquent pourtant une augmentation du salaire minimum pour permettre aux foyers français de faire face à l’inflation et aux dépenses contraintes telles que l’énergie. Jeudi dernier, la CGT a réclamé que le Smic soit relevé à 1700 euros brut par mois -au lieu de 1600 euros à ce jour.