Les résultats publiés vendredi par l’Insee montrent que la croissance de l’économie française à 0,3% est en deçà des attentes cette année. La diminution de la production et la baisse de la consommation finale des ménages en sont les principales raisons.
Compte tenu de la moyenne de croissance de 0,4% anticipée sur le premier trimestre, le résultat qui est de 0.3 % se révèle insatisfaisant pour les 35 économistes interrogés par Reuters. Cependant, d’après l’Insee cette croissance correspond aux prévisions dans sa dernière note de conjoncture publiée mi-mars et à celles de la Banque de France.
En effet, même si le commerce extérieur a été une charge pour la croissance, celle-ci a été entretenue par un nouveau bond de l’investissement des entreprises, soutenu à l’approche de l’expiration du dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs des entreprises, qui a pris fin le 14 avril.
Par ailleurs, l’Insee a revue en hausse de 0,1 point la croissance du produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre 2016, à 0,5%, sans que cela ne modifie le chiffre de la croissance économique en moyenne sur l’année, maintenu à 1,1%. Donc, la variation de croissance pour 2017, notamment l’évolution du PIB se situait à 0,7% au 31 mars. La demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB, à hauteur de 0,4 point.
La production totale de biens et services a ralenti, affichant un résultat de 0,3% sur les trois premiers mois de l’année après avoir progressé de 0,6% au quatrième trimestre 2016. Avec en particulier un repli de 0,5% de la production manufacturière, selon l’Insee.
Suite à un recul des exportations (-0,7%) et aussi d’une hausse des importations (+1,5%), le commerce extérieur a pesé sur la croissance économique française.
Les dépenses de consommation des ménages ont ralenti au premier trimestre, n’augmentant que de 0,1% après une hausse de 0,6% en fin d’année dernière suite à un repli des dépenses en énergie. L’investissement global des ménages cependant a progressé de 0,9% (après +0,6% au quatrième trimestre 2016).
Pour conclure, la contribution des variations des stocks des entreprises, très mobile, a été de +0,6 point après -0,2 au trimestre précédent et a permis de compenser celle du commerce extérieur (-0,7 point après +0,2 point).