François Hollande s’inquiète de la crise de l’élevage, plus particulièrement sur la baisse du prix des viandes, une situation difficile qui risque fort d’affecter l’économie française. Le chef de l’Etat en appelle ainsi à la grande distribution pour augmenter la rémunération des agriculteurs.
La crise traversée par les éleveurs français est telle que François Hollande n’a pas pu se retenir de s’emparer du sujet, moins de 48 heures après l’appel du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, à la responsabilité de tous. A Villefort, Lozère, ce samedi 18 juillet, il a lancé un appel à la grande distribution pour qu’elle sauve les meubles. Il faut "qu’elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix", a indiqué le Président de la République.
La baisse de prix de la viande de porc et de bœuf ces derniers temps, conjuguée avec la crise du lait, a posé un sérieux problème aux éleveurs. En termes économiques, ils sont déficitaires et surendettés, à cause des coûts élevés de la production. Plus de 22 000 éleveurs sont en très grande difficulté, révélait le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Face à cette situation, François Hollande insiste sur le fait que "Les agriculteurs ne peuvent vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer". Il est alors revenu sur les engagements des grandes surfaces à l’issue d’une table-ronde initiée par le ministre de tutelle le 17 juin dernier. "Les grandes surface se sont engagées à augmenter sensiblement les prix pour qu’il y ait un soutien apporté aux producteurs. Nous veillerons à ce que cet accord soit respecté".
Pour le chef de l’Etat "Si on veut que l’agriculture continue à vivre, et pas simplement à survivre, il faut lui apporter un soutien (…) le soutien, c’est ce qu’on peut faire sur le plan fiscal en allégeant les contraintes".