En dépit de la recommandation de la CRE d’appliquer une hausse des tarifs d’électricité de 3,5% à 8,0% à partir du 1er août, la ministre de l’Energie, Ségolène Royal a indiqué qu’elle ne sera que 2,5% pour certains ménages.
La facture va encore être gonflée en France à partir du début du mois d’août. Selon la ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, "les tarifs de l’électricité va connaître une hausse le 1er août". Ceci est en quelque sorte une réponse de la ministre à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui avait recommandé une hausse entre 3,5% et 8,0% pour compenser l’insuffisance des hausses en 2012.
"L’augmentation sera de 2,5% au 1er août prochain, pour certains consommateurs ce sera zéro, et notamment pour toutes les consommations des artisans, des commerçants, des petites entreprises", précise la ministre qui avait déjà lancé "non" à la recommandation de la CRE. La veille, Ségolène Royal a déjà exclu l’alignement de la fiscalité du diesel et de l’essence d’ici à 2020, pour faire face à la pollution de l’air.
L’année dernière, Ségolène Royal avait déjà annulé la hausse de 5% prévue à l’époque pour renflouer le manque à gagner d’EDF, estimé à 2 milliards d’euros. La ministre avait alors décidé de revoir la méthode de calcul des tarifs. Une décision qui n’a pas pu empêcher EDF d’augmenter de 2,5% les tarifs, notamment pour les particuliers à partir du 1er novembre 2014. Cette hausse avait surtout pris en compte les prix du marché de gros.
Une commission au sein de l’Assemblée nationale qui se charge d’enquêter sur les tarifs d’électricité avait publié en mars que le système des tarifs de l’électricité en France est en bout de cours. Une situation qui a causé la hausse continue des tarifs jusqu’à 30% depuis 2007. Le rapport de cette commission a pourtant indiqué que cette augmentation ne couvre pas pour autant les coûts d’EDF d’où les rattrapages successifs de prix de ces deux dernières années.