Manuel Valls : "La sortie de la Grèce représente un risque pour l’économie mondiale"

La crise de la Grèce inquiète au plus fort les hauts responsables de l’Europe. Le Premier ministre français, Manuel Valls, n’a pas tardé à manifester son anxiété par rapport à l’éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. "La sortie pour la première fois dans son histoire d’un pays, non pas de l’Union européenne, mais de la zone euro, représente un risque pour la croissance et pour l’économique mondiale", a-t-il indiqué ce mardi 7 juillet.

Pour le numéro 2 français, il est impensable qu’on puisse "prendre le risque d’une sortie de la Grèce de l’euro". "On ne joue pas avec l’Histoire, on ne joue pas avec un pays comme la Grèce. Nous ne pouvons pas laisser partir la Grèce de la zone", a-t-il ajouté, comme pour faire le contraste avec le Président de la République qui avait lancé le 29 juin qu’il "n’avait rien à craindre" d’une telle éventualité. Pour François Hollande, "Il y a des inquiétudes qui peuvent exister sur les marchés. Mais des mesures très importantes ont été prises depuis plusieurs mois pour consolider la zone euro".

Le Chef du gouvernement français d’indiquer qu’il ne devrait pas y avoir de "tabou" à évoquer du rééchelonnement de la dette grecque, comme pour annoncer qu’il doit y avoir une possibilité de négociation là-dessus. "Ce travail est possible, et nous étions près d’un accord la semaine dernière" avant d’ajouter que "les bases d’un accord, j’en suis convaincu, existent. Cet accord est nécessaire, d’abord pour la Grèce (….) aussi pour la cohésion et la cohérence de la zone euro et donc de l’Europe".

Ce mardi, les pays de la zone euro devront se réunir à Bruxelles, pour un sommet de dernière chance, pour étudier des possibilités de sauvetage d’une Grèce défaillante et dans la nécessité financière absolue.