Illustration/SIPA
Alors qu’en début de semaine Pole emploi a déclaré une hausse du chômage en avril, l’Insee annonce un revirement de la situation en faisant état d’une baisse du taux de chômage au premier trimestre.
Après avoir atteint son plus haut niveau depuis fin 1997 (10,1%), le taux du chômage en France a connu une baisse de 0,1 point, d’après les données fournies par l’Insee ce jeudi selon les normes du Bureau international du travail (BIT). En effet, il est redescendu à 10% tout rond, incluant l’ensemble de la population active en métropole. La statistique diminue également de 0,1 point avec l’Outre-mer (10,3%) début 2015. L’Institut ne s’attendait pas à de tels résultats car il prévoyait des taux de 10,1% en métropole et de 10,5% avec les départements ultramarins.
Une amélioration de la situation des séniors
Selon l’Insee, cette baisse découle d’une amélioration de la situation des seniors, dont le taux a diminué de 0,4 pour atteindre 6,4% au cours des trois premiers mois de l’année. En revanche, la situation ne s’est pas toujours améliorée chez les jeunes, car près d’un quart des actifs de moins de 25 ans (24,1%, + 0,2) sont victimes du chômage. Sur une année, le taux, mesuré par l’Insee progresse de 0,2 point en métropole et de 0,1 point dans la France entière. Ainsi, le nombre de chômeurs, reconnu au niveau international, s’élevait à 2,858 millions en France métropolitaine à fin mars, soit une baisse de 38 000 comparé à fin 2014 mais 55 000 de plus qu’au premier trimestre 2014.
Les données de l’Insee reconnues au niveau international
Les données provenant de l’Insee et de Pôle emploi semblent se contredire car Pôle emploi avait annoncé une augmentation de 26 200 inscrits en avril et 3,51 millions de demandeurs d’emploi sans aucune activité fin mars. L’opérateur avait en outre constaté une hausse de 9100 personnes sur le trimestre (+0,3%) et de 163 400 sur un an (+4,9%). L’écart entre les deux indicateurs résulte du fait de la différence entre la manière de mesurer le chômage. Pôle emploi se base sur sa liste de demandeurs d’emploi tandis que l’Insee mesure son taux en partant d’une enquête réalisée chaque trimestre auprès de 110 000 personnes. Toutefois, seul le taux de chômage sorti par l’Insee est reconnu au niveau international.
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