Une modification du calendrier permettra de créer pratiquement un point de PIB supplémentaire, selon l’organisation patronale. Cent mille emplois seraient créés.
Pour le Medef, les onze jours fériés du calendrier français sont un frein à la croissance et à l’emploi qu’il n’est plus possible d’ignorer. Thibault Lanxade vice-président de l’organisation patronale rappelle que "ces jours fériés provoquent parfois de gros dégâts dans les entreprises". Le Medef réitère donc son appel lancé l’an dernier.
Il faut donc supprimer deux jours fériés, selon le Medef. Ces deux jours permettraient d’allonger la durée annuelle travaillée de 1,2 jour. "Deux jours en moins, c’est pratiquement un point de PIB supplémentaire, soit 100 000 emplois", précise Thibault Lanxade.
Le vice-président indique que l’option est à envisager sérieusement dans la période actuelle où plus de cinq millions de personnes se trouvent au chômage, toutes catégories confondues, et où 40.000 emplois supplémentaires par mois sont détruits.
Mais sur les six fêtes religieuses et les cinq historiques, lesquelles supprimer ? Le Medef botte en touche : "ce n’est pas au Medef de se prononcer sur les jours qu’il faudrait retirer. Ça, c’est un débat de société qu’il faut mener au niveau national", explique Thibault Lanxade.
Mais une chose est sûre : les jours fériés maintenus doivent être accolés à un week-end plutôt que de les laisser en plein milieu de semaine, selon le Medef. L’objectif en est d’éviter les ponts ou, pire, "des viaducs, quand un jour férié tombe un mercredi et que les employés prennent leur jeudi et leur vendredi", s’écœure Thibault Lanxade.