Alors interrogé sur sa plus grande erreur, le premier ministre Manuel Valls a évoqué le fait de ne pas avoir intégré assez vite la question de l’impôt.
Manuel Valls concède que la gauche a fait une erreur en n’agissant pas plus vite sur les impôts. "La plus grosse erreur, c’est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement, mais notamment depuis trois ans, la question de l’impôt", a-t-il déclaré sur RMC et BFM TV.
Le Premier ministre a en outre jugé que les nombreuses années de hausses des prélèvements obligatoires avaient "étouffé" l’économie et généré de "la colère". C’est pour cette raison que "nous sommes en train de corriger cette erreur", a ajouté le locataire de Matignon en mettant l’accent à la fois sur pacte de responsabilité mais également sur la mesure de baisse de l’impôt sur le revenu cette année. Une mesure qui doit toucher neuf millions de ménages.
Depuis son arrivée à Matignon, le chef du gouvernement a évoqué à plusieurs reprises une hausse de la fiscalité de 60 milliards d’euros depuis 2011 dont 30 milliards décidés avant l’élection de François Hollande en 2012 et 30 milliards après. Rappelons que le gouvernement mise depuis début 2014 sur des baisses des charges des entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité, et ce, afin de doper leur compétitivité. Les impôts directs de certains ménages ont été ainsi réduits avec la suppression, cette année, de la première tranche d’imposition sur le revenu.
Le Premier ministre Manuel Valls, dont le gouvernement écarte tout nouveau prélèvement pour la satisfaction des règles européennes de maîtrise des déficits, a reconnu ce mardi que la gauche n’avait pas considéré rapidement cette problématique.