De nombreuses villes de France ont vu le prix de leur eau augmenter de plus de 6% en quatre ans. L’inflation, elle, n’a augmenté que de 4% sur la même période.
La hausse du prix de l’eau suit-elle celle de l’inflation ?, s’interroge Le Figaro. Ce n’est pas vraiment le cas si l’on se réfère à une enquête réalisée par 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés, dévoilée vendredi. En effet, plusieurs grandes villes ont vu le prix de leur eau augmenter en moyenne de 6,3% depuis 2011 alors que l’inflation n’a grimpé que de 4% sur cette même période.
"Dans 85 % des grandes villes françaises, le prix de l’eau a augmenté plus vite que l’inflation. Et, dans une ville sur deux, la hausse est même deux fois supérieure", précise l’étude. Les hausses de prix ne se sont pas faites partout dans les mêmes proportions, explique l’enquête.
Les plus fortes hausses ont été constatées à Évreux, +37%, Bar-le-Duc, +25% ou Agen, +24%. A l’inverse, douze villes ont vu leurs prix baisser, dont Antibes, -56% grâce une renégociation du contrat de délégation avec Veolia, Gap, -24% et Narbonne, -20%.
Cet état des choses renforce les écarts du prix entre les communes.
Cette situation accentue les écarts du prix entre les communes. Le mètre cube coûte 5,17 euros à Evreux, la ville la plus chère. A Saint-Quentin, il est de 5,16 euros et à Laon 5,06 euros.
Avec un prix supérieur à 5 euros, très au-dessus de la moyenne nationale de 3,55 euros, les factures dans ces villes peuvent atteindre 600 euros par an pour une famille de 4 personnes dont la consommation moyenne est de 120 m3.
Des écarts justifiés
Ces écarts de prix sont souvent justifiés en raison des différentes contraintes des villes. La qualité des nappes phréatiques n’est pas la même partout et dans certaines communes. Un traitement important est nécessaire. De même, l’assainissement des eaux usées demandera des efforts différents selon le type de rejet : domestiques, industriels ou agricoles.
Enfin, l’état des réseaux, des canalisations et des unités de traitement n’est pas le même d’une ville à l’autre et nécessite des investissements de renouvellement ou de modernisation plus ou moins important.