A cause du faible taux d’inflation annoncé, l’économie pour 2015 est revue à la baisse. Les caisses d’allocation familiales subiraient-elles l’effet dominos du phénomène ?
Alors que la feuille de route budgétaire de la Caisse nationale des allocations familiales est fixée jusqu’en 2017, l’Etat exige 1,4 milliard d’économies, remettant potentiellement en cause l’objectif de 100 000 places en crèche, indique lundi la Cnaf.
En juillet 2013, une convention d’objectifs et de moyens a été signée avec l’Etat. Elle prévoit que les ressources du Fonds national d’action sociale (Fnas), qui finance crèches, centres de loisirs et autres actions en faveur des jeunes, augmentent de 7,5% par an.
Mais en mai, le président de la Sécurité sociale a contraint la Cnaf à être plus économe : le budget maximal attribué au Fnas en 2013 n’ayant pas été atteint, les 243,7 millions d’euros non consommés doivent être amputés du budget 2014, et cette sous-exécution va se répercuter de même chaque année jusqu’en 2017, selon Jean-Louis Deroussen, président de la Cnaf.
Au total, le budget du Fnas va donc être amputé de 1,4 milliard sur cinq ans jusqu’en 2017, calcule-t-il, déplorant que la COG soit "remise en cause quelques mois après sa signature sans même analyser les raisons de la sous-consommation".
Interrogée en marge d’un déplacement dans un foyer-logement au Pré Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a réfuté ce calcul et confirmé les objectifs d’accueil de jeunes enfants. "On peut discuter des chiffres, ce montant-là ne correspond pas à quelque chose de précis", a-t-elle dit devant la presse.