Un vétéran de l’opération Dynamo est décédé samedi d’une attaque cardiaque, lors des commémorations du 70e anniversaire de cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, a-t-on appris auprès du maire de Dunkerque Michel Delebarre (PS).
DUNKERQUE (Nord) (AFP) - La ville de Dunkerque a commémoré samedi le 70e anniversaire de l’opération Dynamo, qui avait permis de faire sortir 345.000 soldats alliés du piège de la "poche" de Dunkerque tendu par les forces allemandes au début de la seconde Guerre mondiale.
De nombreux vétérans britanniques, mais également belges, tchèques et français, ont rendu hommage aux soldats tombés lors de cette opération, avec des dépôts de gerbes et la musique du 43e régiment d’infanterie, devant le monument des alliés de Malo-les-Bains.
La cérémonie a été marquée par le décès à la suite d’une attaque cardiaque d’un vétéran de l’opération Dynamo âgé de 91 ans.
Le maire de Dunkerque Michel Delebarre (PS), le secrétaire d’Etat britannique aux Anciens combattants Andrew Robathan, le prince Michael de Kent, l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la Marine française, ainsi que l’ambassadeur de la République tchèque en France, étaient notamment présents lors de cette cérémonie.
Au large, face au site de la digue des Alliés, quelque 60 "Little Ships", qui avaient accosté jeudi pour le début des célébrations, voguaient sur la mer du Nord.
Chalutiers, remorqueurs, yachts et canots : quelque 400 embarcations avaient été mobilisées ou réquisitionnées du 27 mai au 4 juin 1940 pour apporter leur concours à cette mission d’évacuation confiée aux bâtiments de guerre de la Royal Navy.
L’opération Dynamo "représente un exemple de courage et de professionnalisme, a estimé l’amiral Forissier. C’est un exemple qui montre aux jeunes que même quand tout semble perdu, tout est encore possible".
Vendredi, les autorités avaient commémoré le massacre de "La plaine au bois", lors duquel une centaine de soldats britanniques avaient été faits prisonniers par un bataillon de la garde personnelle d’Adolf Hitler.
Ils avaient été enfermés dans une grange implantée sur une pâture, sur la commune d’Esquelbecq, un village flamand à une vingtaine de kilomètres du site d’embarquement, avant d’être massacrés pour la plupart à la grenade et à la mitrailleuse, en compagnie d’un prisonnier français.
La grange, reconstruite à l’identique, est devenue depuis un lieu de pèlerinage.
Les commémorations, débutées jeudi, doivent s’achever dimanche.