Deux engagés volontaires de la Légion étrangère ont été écroués et mis en examen pour "violences et viol en réunion" après l’agression d’un autre légionnaire dans l’enceinte du 4ème Régiment étranger de Castelnaudary (Aude), a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.
TOULOUSE (AFP) - Deux engagés volontaires de la Légion étrangère ont été écroués et mis en examen pour "violences et viol en réunion" après l’agression d’un autre légionnaire dans l’enceinte du 4ème Régiment étranger de Castelnaudary (Aude), a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.
Les deux légionnaires sont soupçonnés d’avoir roué de coups un camarade de chambrée, de l’avoir traîné sous la douche et de l’avoir violé, probablement avec un objet, a indiqué jeudi le procureur de la République de Carcassonne, Francis Battut.
Les violences se seraient produites le 30 avril, au soir d’une kermesse organisée au 4ème Régiment étranger pour commémorer la bataille de Camerone, au Mexique, un haut fait de la Légion.
Les deux suspects "reconnaissent les coups mais se refusent à parler d’agression sexuelle", a dit le procureur.
Cependant, les expertises confirment la réalité d’une pénétration anale, a-t-il dit.
La victime a été découverte gisant dans les douches lors d’une ronde de nuit et a été transportée en urgence à l’hôpital de Carcassonne.
L’officier de communication de la Légion étrangère, le commandant Daguillon, a affirmé "l’indignation du commandement" de la Légion devant "ces actes en totale contradiction avec le code d’honneur du légionnaire".
"Si les faits sont avérés, des sanctions disciplinaires seront à la mesure des actes commis, et ces personnes seront de facto exclues de nos rangs", a-t-il dit.
Le 4ème régiment étranger de Castelnaudary forme pendant quatre mois les engagés volontaires dans la Légion.
Corps d’élite de l’armée française, la Légion étrangère compte aujourd’hui un peu moins de 8.000 hommes de 146 nationalités qui partagent pour devise : "Legio Patria Nostra" ("la Légion est notre Patrie").
Camerone est commémoré chaque année dans toutes les unités de la Légion.
Ce village perdu du Mexique avait été le 30 avril 1863 le théâtre de la résistance épique de 65 légionnaires face à 2.000 soldats mexicains.
