Après des préparatifs retardés par les vagues géantes qui ont frappé le littoral azuréen mardi, les organisateurs du Festival du film ont désormais les yeux rivés sur le nuage de cendres volcaniques venu d’Islande qui perturbe à nouveau le trafic aérien.
CANNES (AFP) - Après des préparatifs retardés par les vagues géantes qui ont frappé le littoral azuréen mardi, les organisateurs du Festival du film ont désormais les yeux rivés sur le nuage de cendres volcaniques venu d’Islande qui perturbe à nouveau le trafic aérien.
Le volcan Eyjafjöll, dont l’éruption avait paralysé le ciel européen pendant plusieurs jours en avril, viendra-t-il jouer les trouble-fêtes sur la Croisette, qui déroule le tapis rouge à partir de mercredi ?
Samedi, le nuage a fait son retour dans le sud de l’Europe. Mais tous les aéroports français sont restés ouverts et les annulations de vols ont été principalement le fait de compagnies à bas coûts, Ryanair à Marseille et easyJet à Nice.
"Je constate que tout le monde a envie de s’inviter à Cannes, même le nuage", plaisante le maire adjoint de Cannes, David Lisnard. "Plus sérieusement, les éléments que nous possédons sont plutôt très rassurants".
"On ne peut pas en permanence alimenter des peurs", ajoute-t-il, en allusion aux inquiétudes qui avaient suivi le coup de mer sur la capacité des organisateurs du Festival à être prêts à temps.
Quelques jours après le passage de vagues de six mètres, parfois plus, il ne restait presque plus rien des tas de débris qui jonchaient les trottoirs, la plage avait été remodelée sur quasiment toute sa longueur et le montage des tentes provisoires des sponsors était bien avancé.
Du côté du Vieux-Port, où un parking a été immergé sous un mètre d’eau et où le chemin d’accès à la station d’atterrissage des hélicoptères s’est effondré sur plusieurs mètres, les dégâts n’ont pas disparu d’un coup de baguette magique. Mais "l’hélistation est impeccable" et "une passerelle d’accès va être installée", assure M. Lisnard. Les VIP pressés devraient donc garder les pieds au sec.
Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour tout remettre en ordre. "La mairie a tout de suite mis à notre disposition les services d’enlèvement des déchets. Ensuite sont arrivés des bulldozers, des pelleteuses, qui ont remonté et étendu le sable. Tout a été très vite remis en état", explique Gérard Grizzetti, président du syndicat des plagistes de la Croisette.
Au total, environ 150 personnels municipaux, employés du Conseil général et membres de la sécurité civile ont été mobilisés.
Le gérant de l’Annex, qui avait promis mercredi de rouvrir dans les deux jours son restaurant malgré la perte du mobilier, l’explosion de la baie vitrée et 50 centimètres de sable, a tenu son pari. "On a bossé pendant deux jours, de 7 heures à 20 heures, avec les brouettes et les pelles", explique Michael Oundjian. La magie de Cannes, l’effort et la sueur en plus.