À peine érigée, une statue dorée du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a été détruite par une foule en furie quelques heures après son installation à Tel-Aviv. L’artiste explique avoir voulu tester les limites de la liberté d’expression dans son pays.
La scène s’est passée à Tel-Aviv, mardi 6 décembre, rapporte le site huffingtonpost.fr. Une statue dorée du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, œuvre de l’artiste Itai Zalait, a été érigée sans autorisation officielle en face de l’hôtel de ville. Le mystérieux monument a immédiatement suscité la curiosité des passants.
Le sculpteur explique avoir voulu tester les limites de la liberté d’expression dans son pays. Il soutient vouloir vivre dans un lieu où "on peut dire n’importe quoi, un lieu pluraliste, qui respecte chaque être humain, où chacun peut venir parler de sa propre voix, un endroit qui a des couleurs, qui permet d’agir".
Tel-Aviv offered a rare chance to topple Netanyahu (even if it’s just a golden statue) #goldenBibi https://t.co/9WZTf2P6jt pic.twitter.com/vNzWXxR706
— Omer Benjakob (@omerbenj) 6 décembre 2016
‘King Bibi’ : Golden statue of PM Netanyahu mysteriously pops up in Tel Aviv square, ’toppled’ by onlooker https://t.co/6QY9N71BW1 pic.twitter.com/owiEHGd7Gp
— RT (@RT_com) 6 décembre 2016
Certains passants, cités par le journal israélien Haaretz, expliquent que Benyamin Netanyahou "mérite" cet hommage, parce qu’il est "un grand dirigeant". D’autres voient plutôt en cette statue la moquerie d’un Premier ministre tout puissant qui enchaîne les mandats, et qu’ils surnomment "King Bibi" (Le Roi Bibi).
The Guardian explique pour sa part que l’oeuvre est une protestation contre la politique culturelle mise en place par le gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui prévoit notamment de priver de fonds publics les institutions culturelles qui ne manifestent pas de loyauté envers l’État. Ce qui n’a pas empêché la foule de se livrer à une vindicte en règle sur la statue.
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