La police a durement réprimé les militants réunis, mercredi 19 octobre, devant l’ambassade des États-Unis à Manille aux Philippines. Vingt-trois personnes ont été arrêtées et quelques manifestants ont été légèrement blessés.
Près de mille manifestants favorables au président des Philippines Rodrigo Duterte se sont rassemblés mercredi 19 octobre, devant l’ambassade des États-Unis à Manille. Après avoir fait une marche barrière rapide, une voiture de police a roulé sur un groupe d’une douzaine de protestataires. "Les manifestants essayaient de retourner le véhicule. En tentant de se dégager, le conducteur a involontairement heurté quelques manifestants indisciplinés, qui ont été légèrement blessés", a déclaré le chef de la police de Manille, Oscar Albayalde cité par Francetv Info. Les images publiées par les médias locaux font apparaître le véhicule roulant sur au moins une personne et percutant d’autres.
Les militants étaient réunis pour soutenir les récentes déclarations de M. Duterte menaçant Washington d’un revirement d’alliance au profit de Moscou et de Pékin. Pour disperser les manifestants, les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes. L’officier de police Arsenio Riparip a annoncé l’arrestation de vingt-trois personnes. Il a expliqué que les manifestants ont forcé le barrage de police qui protégeait l’ambassade américaine aux Philippines. "Ils ont essayé de pénétrer dans l’ambassade. Ils nous ont débordés. Nous avons dû les disperser et utiliser du gaz lacrymogène", a-t-il affirmé sur les propos relayés par Le Figaro.
Christina Palabay, une porte-parole du groupe d’extrême gauche à l’origine de cette manifestation, a mis sur le dos de la police la responsabilité de ces incidents. Cet évènement s’ajoute au climat de violence aux Philippines, alors que le président Duterte a donné l’ordre de déclencher de violentes actions contre les cartels de drogue.