Sur ces 18 000 personnes placées en détention depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet en Turquie, 9 677 ont été officiellement interpellées et attendent d’être jugées.
D’après le ministère de l’Intérieur turc, Efkan Ala sur la chaîne de télévision publique TRT Haber ce vendredi, plus de 18 000 personnes ont été placées en détention depuis le coup d’état raté du 15 juillet dernier en Turquie. Cette tentative putschiste a également poussé le ministre à retirer les passeports de près de 50 000 personnes. Dans la foulée, 9 677 personnes en tout ont fait l’objet d’une arrestation et attendent de passer en jugement. Par ailleurs, l’agence de presse officielle Anatolie citée par Francetv Info a révélé que 66 000 employés du secteur public ont été limogés, dont 43 000 dans l’enseignement.
Cette ampleur des purges a beaucoup inquiété les Etats-Unis et l’Union européenne. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan assure que les partisans de Fethullah Gülen ont envahi le réseau d’établissements scolaires, les organismes de charité et les entreprises pour la création d’un "Etat parallèle" pour prendre le contrôle du pays. De son côté, le ministre des Affaires étrangères turc a voulu balayer ces inquiétudes, vendredi, en estimant que l’armée turque serait renforcée une fois "nettoyée" de ses éléments gülénistes.
Face à ces critiques occidentales, Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre que certains pays, notamment les Etats-Unis, étaient du côté des comploteurs. "Au lieu de remercier notre pays pour avoir repoussé une tentative de putsch, vous prenez le parti des comploteurs. Le putschiste est déjà dans votre pays", a lâché le chef de l’Etat en faisant allusion à Gülen. Ce dernier qui vit en exil en Pennsylvanie conteste toute implication dans le coup d’Etat.
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